Kashi : Une sangsue qui décoiffe
Publié : 05 oct. 2013, 08:30
Ah Ahmed…que dire ?
Plein de choses ! Le côté « Fan de… » n’est pas mon truc.
Je laisse ça à feu Isa Ferrer, laquelle, égérie de la petite chaîne qui montait dans les années 90, doit présentement animer quelques rayons charcuterie dans des supermarchés de banlieue. Sauf qu’hier soir, l’occasion était trop évidente (sinon obligée) de saluer le travail incroyable réalisé par celui qui s’est sans doute rêvé un jour en Jacques Desanges de l’Atlas, en Jean-Louis David d’Aubervilliers.
Sur le terrain, on avait en effet les deux faces du poste éminemment peu bling-bling qu’est le milieu défensif, le type qui, en Ligue 1 comme en D4 de district est l’homme de devoir, généralement plus montagnard que Michel-Ange, même s’il manie le ciseau et la tondeuse avec la dextérité d’un maître de la Renaissance. Côté Berri, le retour d’un triste sire. Le genre de taulier de façade, le mec qui, parce qu’il est fort en gueule, impose une toute relative hiérarchie dans le vestiaire car assise sur du sable. Toute relative parce que dans le jeu, on n’en reste également aux apparences, la méthode du "2 pas en avant, 3 en arrière" comme simulacre de pression. Et cette bouche qui remplace les kilomètres avalés et le travail de sape. Bref, Eole en action.
De l’autre côté, on a certes un taiseux, un discret…mais surtout un homme qui, salué par la reconnaissance des tribunes (que d’éloges…), ferait à lui-seul un VRP pour gamins qui, plutôt que de se penser en futur Neymar, se réorienteraient vers le bleu de chauffe et l’humilité. Un peu comme si à l'école, à la question "quel est votre animal préféré?", le môme répondait "la tique" ou la "la sangsue" plutôt que le lion ou le labrador.
Hier encore, j’ai été bluffé. A la fin du match, j’en étais presque à vouloir taper la bise aux dirigeants castelroussins d’avoir eu tant de vista pour nous échanger un baril de Guerriero contre notre baril de Kashi. Merci les gars, vous êtes des visionnaires. Alors, ce matin, et bien que je trouve cela un brin déplacé vue la copie parfaite rendue par Kashi, certains (dont le R.L.) évoqueront toujours des pertes de balle, ce à quoi je répondrai en espérant qu’ils ont bien comptabilisé son nombre incroyables de ballons touchés (preuve s’il en était que l’animation offensive avait, hier soir, un coup dans l’aile, ou dans les ailes), pour des « ratés » qui ont dû se compter sur les doigts d’une main de Mickey. Surtout, l’infatigable marathonien a été au four et au moulin, grattant un nombre incalculables de ballons (combien de tacles glissés aussi propres qu’un Inez, les traces de sang sur les godasses en moins ?), jouant avec simplicité et justesse, pour une entente avec Rocchi qui semble une mécanique désormais bien rodée.
Évidemment, et Cartier n’en dirait probablement pas différemment, Ahmed peut et doit encore améliorer tel ou tel pan de sa fiche de poste, mais d’ores et déjà, on ne peut qu’être ravi d’avoir dans nos rangs un tel joueur, humble et professionnel. En un mot : précieux.
Plein de choses ! Le côté « Fan de… » n’est pas mon truc.
Je laisse ça à feu Isa Ferrer, laquelle, égérie de la petite chaîne qui montait dans les années 90, doit présentement animer quelques rayons charcuterie dans des supermarchés de banlieue. Sauf qu’hier soir, l’occasion était trop évidente (sinon obligée) de saluer le travail incroyable réalisé par celui qui s’est sans doute rêvé un jour en Jacques Desanges de l’Atlas, en Jean-Louis David d’Aubervilliers.
Sur le terrain, on avait en effet les deux faces du poste éminemment peu bling-bling qu’est le milieu défensif, le type qui, en Ligue 1 comme en D4 de district est l’homme de devoir, généralement plus montagnard que Michel-Ange, même s’il manie le ciseau et la tondeuse avec la dextérité d’un maître de la Renaissance. Côté Berri, le retour d’un triste sire. Le genre de taulier de façade, le mec qui, parce qu’il est fort en gueule, impose une toute relative hiérarchie dans le vestiaire car assise sur du sable. Toute relative parce que dans le jeu, on n’en reste également aux apparences, la méthode du "2 pas en avant, 3 en arrière" comme simulacre de pression. Et cette bouche qui remplace les kilomètres avalés et le travail de sape. Bref, Eole en action.
De l’autre côté, on a certes un taiseux, un discret…mais surtout un homme qui, salué par la reconnaissance des tribunes (que d’éloges…), ferait à lui-seul un VRP pour gamins qui, plutôt que de se penser en futur Neymar, se réorienteraient vers le bleu de chauffe et l’humilité. Un peu comme si à l'école, à la question "quel est votre animal préféré?", le môme répondait "la tique" ou la "la sangsue" plutôt que le lion ou le labrador.
Hier encore, j’ai été bluffé. A la fin du match, j’en étais presque à vouloir taper la bise aux dirigeants castelroussins d’avoir eu tant de vista pour nous échanger un baril de Guerriero contre notre baril de Kashi. Merci les gars, vous êtes des visionnaires. Alors, ce matin, et bien que je trouve cela un brin déplacé vue la copie parfaite rendue par Kashi, certains (dont le R.L.) évoqueront toujours des pertes de balle, ce à quoi je répondrai en espérant qu’ils ont bien comptabilisé son nombre incroyables de ballons touchés (preuve s’il en était que l’animation offensive avait, hier soir, un coup dans l’aile, ou dans les ailes), pour des « ratés » qui ont dû se compter sur les doigts d’une main de Mickey. Surtout, l’infatigable marathonien a été au four et au moulin, grattant un nombre incalculables de ballons (combien de tacles glissés aussi propres qu’un Inez, les traces de sang sur les godasses en moins ?), jouant avec simplicité et justesse, pour une entente avec Rocchi qui semble une mécanique désormais bien rodée.
Évidemment, et Cartier n’en dirait probablement pas différemment, Ahmed peut et doit encore améliorer tel ou tel pan de sa fiche de poste, mais d’ores et déjà, on ne peut qu’être ravi d’avoir dans nos rangs un tel joueur, humble et professionnel. En un mot : précieux.