Juan Falcon a débloqué son compteur et délivré le peuple messin hier. Photo Pascal BROCARD.
Le FC Metz a offert une première victoire, cette saison, à son public de Saint-Symphorien (2-1). Lyon avait marqué en premier mais son cortège de blessés et son physique émoussé ont fini par le trahir.
D’ordinaire, les tripes sont plutôt des spécialités lyonnaises, mais Metz sait aussi les cuisiner à sa sauce. A défaut d’offrir un modèle de maîtrise hier, les joueurs d’Albert Cartier ont proposé un bel exemple de caractère, en renversant un adversaire assez dangereux pour ouvrir la marque, mais beaucoup trop limité physiquement pour tenir la cadence, dans le final échevelé imposé par son hôte.
Il fallait voir la masse de joueurs s’empiler sur Falcon lorsqu’il a inscrit le second but. Ou ce ballon expédié rageusement en tribune par Guirane N’Daw, au dernier coup de sifflet. Hier, Metz a cumulé les soulagements. Cette équipe a inversé un scénario contraire, cueilli sa première victoire en Ligue 1, quitté la zone de relégation et enfin marqué sur une action de jeu. Soit un contre prolongé par un décalage de Sarr pour Lejeune et conclu par une tête plongeante de Falcon (2-1, 86e ). Le Vénézuelien a remercié Dieu dans la foulée, mais c’est tout Saint-Symphorien qui criait Alléluia !
Un penalty oublié
Après l’ouverture du score de Lacazette sur une offrande de Ferri (0-1, 68e ), qui aurait pu prédire ce succès ? Quelques utopistes sans doute, mais certainement peu de supporters mosellans. Car Metz avait fort mal entamé sa partie, avec ce bloc trop bas, cette incapacité à garder le ballon et cette soupe de football servie par les éternelles louches vers les attaquants. « J’ai eu l’impression de voir une équipe de L2 qui regardait jouer une équipe de L1 », a admis Albert Cartier.
Les Grenats ont souvent eu peur, en particulier sur ces mauvaises relances de Choplin exploitées par M’Vuemba (40e ) et Lacazette (45e +1), qui obligeait Carrasso à dévier son ballon piqué sur la transversale. Auparavant, N’Jié (19e ) avait déjà sollicité le gardien, alors que la seule réplique lorraine, un retourné acrobatique de Ngbakoto (25e ), avait filé dans les gradins.
La pause a remis les idées mosellanes en place et engagé un spectacle d’un tout autre tonneau. Metz aurait même dû connaître sa première ivresse quand Ferri a poussé Rocchi dans la surface, mais Ruddy Buquet n’a jamais sifflé le penalty (68e). Une décision lourde de conséquences car Lacazette devait faire mouche sur la contre-attaque de cette même action...
Cette tuile a obligé Cartier à modifier ses plans. Le technicien vosgien a alors opté pour un 4-1-4-1, avec N’Daw pour seul récupérateur. Surtout, Bouna Sarr est entré dans la danse. Le meneur rongeait son frein sur le banc et il a déboulé sur le terrain avec la bave aux lèvres, pour essorer des Lyonnais déjà lessivés par leur match, jeudi, en Roumanie. Ce joker de feu a d’abord étourdi Ferri et obtenu un penalty transformé par Ngbakoto (82e ), puis il a créé l’espace pour permettre le centre millimétré de Lejeune vers Falcon (86e ).
Sarr l’avait promis: il a grandi à côté de Gerland, mais il ne voulait pas faire de sentiments. Cette première victoire de la saison porte sa marque et celle d’un groupe de tempérament. C’est une vieille spécialité messine au demeurant. Elle est revenue au meilleur moment. Hier, les festivités de la Mirabelle ont commencé à Saint-Symphorien.
Christian JOUGLEUX.
Bouna Sarr a tout changé
Bouna Sarr était dans tous les bons coups hier à Saint-Symphorien. Photo Stéphane STIFTER
Son entrée en jeu en fin de seconde période a tout changé. Le milieu messin a dynamité la défense de l’OL.
LA DÉFENSE
CARRASSO. Rassurant en première période, comme sur ses deux sorties aériennes (4e , 9e ), le portier messin s’est ensuite chauffé les gants sur la frappe du remuant N’jié (19e ). Juste avant la mi-temps, il a sorti la claquette en extension qu’il fallait sur la frappe contrée de Lacazette. Il est abandonné par sa défense sur le but de l’OL, alors qu’il repousse d’abord la tentative de Ferri (68e ).
MÉTANIRE. Le latéral droit s’est avant tout adonné à ses tâches défensives en première période, apportant sa sérénité dans son couloir. Bien plus actif en seconde, il s’est aventuré dans la moitié de terrain de l’OL, avec quelques centres qui n’ont toutefois pas trouvé preneur.
MILAN. Les duels aériens restent son terrain de prédilection : il a tenu son rang en lieu et place de Marchal. Le grand Guido devait surveiller le poison Lacazette et s’en est plutôt bien sorti.
CHOPLIN. Il s’est comporté en patron dans la charnière et fut souvent précieux mais... trois fois dangereux. Ses deux relances hasardeuses auraient pu profiter à M’Vuemba (37e ) et Lacazette (45e ) et il est totalement absent sur le but lyonnais.
BUSSMANN. Sur son aile, le gaucher s’est montré sobre et brillant dans ses face-à-face. Comme à son habitude, il n’a pas ménagé ses efforts.
LE MILIEU
ROCCHI. En difficulté en première période, le capitaine a perdu trois ballons qui auraient pu coûter très cher aux siens. Sur l’un d’eux, N’jié (19e ) est passé près d’ouvrir la marque mais Carrosso veillait au grain. Il aurait aussi mérité un penalty pour une charge de Ferri…
Plus sécurisant en seconde période, il cède sa place à Bouna Sarr (74e ). Auteur d’une entrée fracassante, le remuant milieu a changé le cours de la partie en provoquant notamment la faute de Ferri qui amène le penalty (79e ) et le décalage pour Lejeune, sur le second but messin (87e ).
LEJEUNE. Il a gagné en influence au fil du match. S’il tergiverse trop sur le contre emmené par Krivets (9e ), il a surtout donné le ballon décisif à Falcon (87e ) et failli recommencer dans le temps additionnel (90+3) mais Lopes l’a contrarié.
N’DAW. Une relance assez approximative en début de match mais le colosse du milieu s’est bien repris par la suite. Toujours aussi solide et agressif dans ses duels.
NGBAKOTO. Son enchaînement contrôle poirtrine-retourné acrobatique, à l’entrée de la surface aurait mérité meilleur sort que les tribunes (25e ). Remuant et provocateur, il égalise d’un penalty dans la lucarne plein de sang-froid (1-1, 82e ).
L’ATTAQUE
KRIVETS. La recrue messine a livré un excellent premier match. Une grosse activité et beaucoup d’appels. Le Biélorusse a montré qu’il serait un homme de poids du dispositif Cartier. Remplacé par Federico Andrada , (68e ).
MAÏGA. L’attaquant prêté par West Ham a cédé sa place à Juan Falcon (64e ) après une partie généreuse mais sans occasion à son actif. Le Vénézuélien, à la réception du centre de Lejeune, a, lui, offert la victoire aux Grenats d’une jolie tête plongeante (2-1, 86e) sur la passe de Lejeune. Son premier but de la saison.
Nicolas KIHL.
Derniers arrivés premiers à jouer
Sergeï Krivets : du ballon, de l’envie et des promesses. Photo Pascal BROCARD
Les deux dernières recrues messines, Maïga et Krivets, étaient titulaires hier. Le premier s’est donné ; le second a déjà séduit.
Sergeï Krivets ne perd pas de temps. Le milieu biélorusse avait déjà frappé les esprits lors de son premier entraînement vendredi et il s’est mis Saint-Symphorien dans la poche, hier, pour sa première apparition officielle en Ligue 1. Albert Cartier a en effet surpris son monde en alignant d’emblée ses deux derniers renforts en attaque et l’entraîneur ne s’en plaignait pas à l’heure de décrypter son choix. « Sergeï et Modibo (Maïga) ont donné ce qu’on attendait d’eux , expliquait le technicien. Ils ont usé cette équipe de Lyon et permis aux garçons qui les ont remplacés de faire la différence. »
Manque d’automatismes
Peser, c’est le mot. Malgré un barrage de Ligue des Champions joué dans la semaine avec son ex-club du Bate Borisov, Krivets n’a jamais montré de signes de faiblesse. Ce milieu offensif très technique n’a pas cessé de courir, de harceler le porteur du ballon et de créer des décalages au moment où Metz cherchait encore son football. « Un très bon joueur , remarque Yeni Ngbakoto. Il vient bien entre les lignes, c’est un bon relayeur… Il a eu un super apport. »
Modibo Maïga n’aura pas fait autant sensation. Prêté par West Ham, l’attaquant malien avait surtout connu des entraînements avec la réserve du club anglais jusqu’ici. Après avoir consulté Robert Duverne, Cartier savait le joueur physiquement apte pour une heure de jeu mais le manque de rythme du garçon a pesé dans son rendement. Comme l’absence d’automatismes avec ses coéquipiers, ce qui relève d’une logique imparable également. Pourtant, Maïga n’a jamais rechigné à l’effort. Il est souvent allé chercher des ballons de la tête par exemple, il a proposé des appels dans la profondeur et une présence dans la surface plutôt engageante. Peut-être aurait-il pu offrir un premier but à Metz, d’ailleurs, s’il n’avait pas été trop court sur un centre de Bussmann (48e ).
A défaut de marquer, ces deux garçons ont, en tout cas, fait étalage d’une qualité très prisée à Metz : la générosité.
Ch. J.
Une dernière recrue ?
Maxwel Cornet. Photo Pascal BROCARD.
Le FC Metz espère finaliser aujourd’hui une dernière recrue. Le dossier semblait en bonne voie et, comme souvent, aucun nom n’a filtré mais plusieurs sources concordantes laissaient entendre qu’il s’agirait d’un renfort de standing. Le suspense sera vite levé : le marché s’arrête à minuit.
Carrasso n’a rien dit
Johann Carrasso avait certainement beaucoup d’ambition avant d’accueillir l’OL, mais le tweet sur son intention de « bouffer du Lyon » lui a été attribué par erreur, hier, dans nos colonnes. Ce message n’était pas signé de la main du gardien messin. Ce mot de la faim s’imposait.
Internationaux en vadrouille
Cinq joueurs du FC Metz vont s’envoler pour rejoindre leur sélection respective durant la trêve internationale qui débute aujourd’hui. Il s’agit du gardien gabonais Anthony Mfa, du milieu luxembourgeois Chris Philipps, du Biélorusse Sergeï Krivets, de Maxwel Cornet en équipe de France et de l’attaquant vénézuélien Juan Falcon qui est attendu… au Japon. Son retour est programmé le 12 septembre.
Rousselot en tribune
Ce Metz-Lyon a aussi suscité la curiosité du côté de Nancy. Jacques Rousselot, le président de l’ASNL, et son futur ex-bras droit Nicolas Holveck (attendu à Monaco), ont en effet pris place dans les tribunes de Saint-Symphorien.
Duverne du bon côté
Arrivé en fin de contrat cet été avec l’Olympique Lyonnais et non reconduit par la direction, Robert Duverne est devenu le nouveau préparateur physique de Metz et, donc, le trait d’union de cette partie. Vérification faite, l’intéressé ne s’est pas trompé de côté au moment de diriger l’échauffement…
Une banderole pour Krivets
Titulaire dès sa première apparition sous le maillot messint, la recrue Sergeï Krivets a eu droit à une banderole côté Génération Grenat. Difficile de traduire le texte rédigé en russe, mais l’idée devait manifestement consister à lui souhaiter la bienvenue.
Cartier : « On ne va pas s’enflammer »
Albert Cartier, entraîneur du FC Metz : « On a fait une très bonne deuxième mi-temps, alors qu’on n’avait pas forcément mis en place ce qu’on voulait faire dans la première. C’est dommage mais on est revenu avec plus de détermination. L’état d’esprit était bien. On s’est lâché en deuxième, on s’est libéré. Maintenant, on a cinq points. Ce n’est pas top, il fallait au moins ça pour commencer le championnat. Disons que c’est positif mais on ne va pas s’enflammer. »
Hubert Fournier, entraîneur de Lyon : « On a dominé ce match mais on n’a pas eu la capacité à répondre aux longs ballons messins. On a pourtant la possibilité de mettre ce deuxième but… […] On est en crise de confiance, mais on a récolté cette fragilité nous-même. »
Anthony Lopes, gardien de Lyon : « Quand on mène 1-0 à l’extérieur, il faut avoir la capacité de gérer, mais on s’est exposé à leurs contres, alors qu’on savait qu’on serait en danger dans ce domaine. Maintenant, on va essayer d’oublier ce mois d’août assez catastrophique et récupérer nos blessés. »
Yeni Ngbakoto : « On y croyait. On est bien entré dans la deuxième mi-temps et on a été récompensé de tous nos efforts. On a pris l’ascendant physiquement et, maintenant, on va savourer cette histoire du mieux possible. On était tous contents pour Falcon aussi. Il avait besoin de ce but, il a travaillé pour ça. On a tous essayé de le mettre en confiance, mais il ne faut pas oublier non plus l’entrée de Bouna (Sarr) qui a été décisive. »
Jérémy Choplin : « C’est une rencontre qui va rester dans nos mémoires. On encaisse ce premier but bêtement, mais on a su réagir. On a montré plus d’envie et de volonté en seconde période. On tient notre match référence. »
Metz chute encore (CFA)
Les Messins savaient que, pour leur deuxième rencontre à domicile de la saison, ils auraient un sérieux adversaire en face d’eux. Moulins, qui avait joué le haut de tableau l’an passé, est mal entré dans ce championnat, perdant ses deux premiers matchs. C’est donc des joueurs voulant se relancer en obtenant une première victoire qui se présentaient à Metz.
Dès la 3e minute, ils se retrouvaient en situation idéale sur un centre de Diaby que Gomariz ne parvenait pas à reprendre correctement. Les deux équipes se neutralisaient et la défense messine maîtrisait parfaitement son sujet. Si les spectateurs moulinois ont cru à l’ouverture du score sur un coup franc de Franco à l’entrée de la surface de réparation, ce n’était qu’une illusion d’optique (20e ). La première période s’achevait sans qu’aucun des deux camps n’ait trouvé la faille.
De retour des vestiaires, Moulins effectuait deux changements qui s’avéraient payants. Alors qu’Oberhauser avait sorti la parade qu’il fallait sur une frappe de Franco (50e ), le corner qui s’en suivait permettait à Ras, entré cinq minutes plus tôt, de donner l’avantage aux siens (0-1 ; 50e ). Les joueurs de José Pinot réagissaient mais Sido voyait Chaumet, le portier moulinois, s’interposer (54e ). De l’autre côté, Oberhauser sauvait plusieurs balles de 2-0. Il se couchait notamment sur une frappe de Carmo (62e ) puis gagnait un duel face à Lobo (78e ). Les Messins essayaient d’égaliser mais ni le coup franc obtenu pour une faute sur Bozok et tiré par Toussaint qui terminait dans le mur (81e ) ni le tir de loin de Bur (84e ) et encore moins la frappe de Sido (92e ) ne trouvaient le chemin des filets. La jeune équipe messine découvre les difficultés de ce championnat avec une nouvelle défaite sur le plus petit des scores.
Des Messins efficaces ! (U17)
SCHILTIGHEIM-FC METZ : 0-6 (0-2)
Stade de l’Aar. Arbitre : M. Guillaume Lambert Coucot. But pour Metz : Etoundi (29e ), Maziz (34e ), Muratovic B. (62e , 82e ), Fournier (66e ), Protin (90e ).
Les Messins entraînés par Christophe Walter ont très bien démarré leur saison. Ils l’ont emporté à Schiltigheim sur un score fleuve de 6 buts à 0 mais logique au vu du contenu. Ils ont montré de bonnes choses techniquement. Le festival messin a débuté avec l'ouverture du score d'Etoundi peu avant la demi-heure de jeu (0-1, 29e ). Maziz a imité son coéquipier cinq minutes plus tard (0-2; 34ee ). Le score en restait là jusqu'à la pause et le troisième but signé Belmin Muratovic arrivait à la 62e (0-3; 62ee ). Fournier participait au spectacle (0-4; 66e ) puis Muratovic réussissait un doublé (0-5; 82e ). Dans la dernière minute, Protin aggravait encore le score (0-6; 90e ) pour une belle première victoire messine.
Metz débute fort (U19)
FC METZ-PARIS FC : 5-0 (3-0)
Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Terrain synthétique. Arbitre : M. Pierre Pardal.
Buts pour Metz : Duchenes (17e ), Hadji (22e , 62e ), Fieck (35e sur pén.), Amehi (82e ).
Les joueurs de Sébastien Muet avaient à cœur de bien débuter après une préparation satisfaisante. Face à une équipe de Paris très athlétique, les Messins ont livré une partie très intense avec beaucoup d’engagement. Sur un coup de pied arrêté, Duchenes ouvrait le score d’une tête au second poteau (1-0 ; 17e ). Hadji, grâce à un exploit individuel, doublait la mise cinq minutes plus tard (2-0 ; 22e ). Sur une ouverture de Sacras, Duchenes était déséquilibré dans la surface et obtenait une double sanction pour les Parisiens : carton rouge et penalty. Le pied de Fieck ne tremblait pas et les Messins menaient 3-0 à la pause (3-0 ; 35e ). Hadji réussissait un doublé (4-0 ; 62e ) avant qu’Amehi ne parachève le spectacle offert par les Messins (5-0 ; 82e ). Des débuts en fanfare !
