Federico Andrada a réussi une entrée intéressante face à Rennes. Photo Anthony PICORÉ
Metz n’a pas gagné et encore moins marqué face à Rennes mais ce nul (0-0) n‘est pas infamant. Le contexte l’a même rendu intéressant.
La mécanique du football est d’une simplicité cristalline. Elle commande de ne pas perdre un match difficile à gagner. A l’impossible victoire, se tenir au nul… Le fameux « bon point de pris » par Metz, samedi soir, est là. Fut-il obtenu à domicile… « Ce n’est pas un manque d’ambition, c’est de la lucidité », expliquait Albert Cartier, après le passage de Rennes (0-0). L’entraîneur n’a pas tort.
Il est permis de pester sur la qualité du spectacle offert à Saint-Symphorien, mais il faut d’abord recontextualiser ce résultat. Car le FC Metz s’est présenté sur son terrain avec le souvenir encore frais d’une fessée à Annecy (3-0) et, surtout, avec un bataillon claudiquant. Sept cadres (Carrasso, Marchal, Rocchi, Métanire, Lejeune, N’Daw, Falcon) manquaient à l’appel. Des remplaçants ont pris le relais sans grands automatismes et sans cette confiance nourrie par la force de l’habitude. Sans parler d’un international biélorusse (Krivets) revenu « cramé » de son séjour en sélection…
Non content d’être dégarni, Metz n’est pas verni non plus. Il suffit de s’attarder sur l’impondérable qui a marqué son dernier entraînement, vendredi soir. Kévin Lejeune n’est pas passé sous un train mais c’est tout comme : il a percuté involontairement Guirane N’Daw et il est resté sur le carreau. « Double fracture du nez, deux dents cassées et neuf points de suture au front , énumérait Cartier. Kévin va être opéré. Il pourrait jouer avec un masque… On verra. »
Fâcheux sifflets
Face à tant de vents contraires, l’entraîneur préférait finalement souffler des commentaires positifs. Contre un adversaire solide, plus mûr et mieux armé, Cartier a remarqué « un groupe intéressant dans l’état d’esprit ». Comme il a pris soin de sortir le parapluie pour protéger Maïga de la regrettable pluie de sifflets tombée sur lui. « Ça fait partie du jeu… Modibo n’a pas toujours fait les bons choix, mais ce n’était pas évident pour lui de montrer tout de suite, d’être opérationnel à 100 %. Ce n’est pas le genre de la maison de laisser tomber des garçons en difficulté. On l’a choisi, on l’a voulu et on va tout faire pour qu’il progresse. »
L’attaquant malien aura une semaine pleine pour préparer sa future apparition et se mettre au diapason de coéquipiers qu’il a finalement peu pratiqués. La concurrence des jeunes Vion et Andrada, auteurs d’entrées intéressantes samedi, sera également bienvenue, en l’absence de Juan Falcon. C’est tout l’enjeu messin aujourd’hui : retrouver des forces vives et construire une attaque cohérente.
Pour l’heure, chacun apprécie d’abord le retour à l’hermétisme d’un bloc consistant, marque déposée de l’école Cartier. « Il fallait se rassurer défensivement après la débâcle contre Evian , conclut Jérémy Choplin. Les trois points, on ira les chercher à Saint-Etienne. » Soyons fous.
Christian JOUGLEUX.
Malouda : « A défaut d’être flamboyant… »
Florent Malouda : « Les joueurs qui étaient sur la pelouse au coup d’envoi ont tous apporté et ont fait le job. Ceux qui sont entrés en jeu aussi. » Photo Anthony PICORÉ
Tenu en échec à domicile par Rennes (0-0) samedi, le milieu du FC Metz Florent Malouda se satisfait d’un point qui pourrait faire la différence en fin de saison.
Après vos prestations abouties à Saint-Symphorien (3 victoires et un nul), cette rencontre contre Rennes vient quelque peu ternir le tableau : « Nous sommes forcément déçus mais surtout conscients que Rennes aurait pu repartir avec la victoire. Je pense qu’on peut dire qu’on a réalisé une bonne opération. C’est le genre de point qui peut faire la différence pour le maintien en fin de saison. Nous avons préservé notre invicibilité à domicile. De ce point de vue-là, c’est une très bonne chose. On veut que cela soit notre force. Le public nous pousse toujours à nous surpasser et nous soutient dans les moments plus compliqués. On se sent vraiment bien sur notre pelouse. Même si tout n’a pas été parfait, loin de là, il ne nous a pas lâchés. »
• Justement, quels sont les axes à améliorer ? « Au niveau de l’organisation, on a un peu perdu pied en début de seconde période. Dans le positionnement aussi, on a manqué parfois de rigueur et laissé trop d’espaces à l’adversaire, surtout en deuxième période où Rennes procédait en contres. On a une semaine pour rectifier ces détails avant le déplacement à Saint-Etienne. »
« On s’est basé sur nos fondamentaux »
• Après la claque reçue à Evian (3-0), il était important pour tout le groupe de se remobiliser… « Oui, c’était vraiment primordial de repartir sur une nouvelle dynamique après ce que nous avions vécu lors de notre dernier match (3-0 contre Evian-TG). Même si la manière, et la victoire n’étaient pas au rendez-vous, on a su le faire et c’est une bonne chose pour la suite du championnat. Cela va nous permettre d’avancer et de travailler sereinement. Il ne faut pas oublier que de nombreux joueurs découvrent la Ligue 1 cette saison et que l’équipe était jeune samedi soir. »
• Et également très chamboulée… « Clairement ! Nous avions des suspendus et des blessés. Les joueurs qui étaient sur la pelouse au coup d’envoi ont tous apporté et ont fait le job. Ceux qui sont entrés en jeu aussi. Je pense à Thibaut (Vion) qui a montré de belles choses en quelques minutes et à Yeni (Ngbakoto). Le club doit s’appuyer sur ça. On s’est basé sur nos fondamentaux : la solidarité, la solidité et le sérieux. »
• Metz s’est montré rarement dangereux, le genre de match frustrant pour les éléments offensifs ? « C’est vrai que c’était compliqué de se procurer des occasions franches. On est tombé sur une bonne équipe rennaise. Mais c’est le genre de match où il ne faut pas penser à tout faire tout seul. Modibo (Maïga) était esseulé en pointe. Il a beaucoup travaillé pour l’équipe et s’est sacrifié. Il suffit pour lui de marquer et ça changera pas mal de choses. Mais je le répète, on a avant tout fait preuve de solidité à défaut d’être flamboyant. »
Nicolas KIHL.
Les Messins s’égarent (CFA)
A la lecture de la feuille de match, les joueurs de Drancy, qui occupaient la dernière place du classement, pouvaient se poser des questions…
Fortement renforcée par la présence de professionnels, l’équipe messine se créait la première occasion dès la 4e minute sur un coup franc d’Andrada repris de la tête par Udol : cette dernière terminait dans les bras du portier de Drancy Gassama. Les Drancéens répliquaient au quart d’heure de jeu avec un ballon de Diomande qui filait devant le but et sortait au ras du poteau.
Côté messin, la tête de Pierrot passait au-dessus (22e ) puis la tentative en force de Vion obligeait Gassama à se coucher (27e ). Mais l’efficacité des visiteurs allait être au rendez-vous. Mpassi ouvrait la marque d’une magnifique frappe peu après la demi-heure (0-1, 34e ) puis Villeneuve doublait la mise cinq minutes plus tard (0-2, 39e ). Juste avant la pause, Oberhauser devait encore s’employer sur une balle de Tounkara (43e ).
Quatrième défaite à domicile
Menés à la mi-temps, les Mosellans ne parvenaient pas à prendre le dessus sur une équipe drancéenne qui voulait absolument arracher sa première victoire. Sido butait sur le gardien adverse alors qu’il était en position idéale (55e ) mais les actions dangereuses restaient rares en deuxième mi-temps pour les joueurs de José Pinot. Drancy avait fait le break rapidement et parvenait à conserver son avance jusqu’au coup de sifflet final.
Au terme d’une rencontre où ils sont passés au travers, les Grenats enregistrent donc leur quatrième défaite à domicile tandis que Drancy s’offre un premier succès mérité à l’extérieur.
METZ (2) - DRANCY : 0-2 (0-2)
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny. 80 spectateurs environ. Arbitre : M. Stéphane More.
Buts : Mpassi (34e ), Villeneuve (39e ).
Avertissements à Metz : Pierrot (30e ), Toussaint (56e ) ; à Drancy : Khalfet (80e ).
METZ. Oberhauser – Donval, Toussaint (Bur, 68e ), Palomino, Udol – Sido, Pierrot (cap) (Doumbia, 85e ), Philipps, Andrada, Nouvier (Millimono, 58e ) – Vion. Entraîneur : José Pinot.
DRANCY. Gassama – Basimba, Ntolla, Noncent (cap.), Bensaid – Etou – Salmier (Khalfet, 79e ), Villeneuve, Diomande – Mpassi – Tounkara (Bolongo Wa, 82e ). Entraîneur : Abdelmalik Hebbar.
Aux Messins le derby
NANCY - METZ 1-3 (0-2)
Les buts : Lamotte (47e ) pour Nancy ; Fournier (17e ), Arslan (30e , 89e ) pour Metz.
Les Nancéiens réalisaient une entame de match convaincante et se procuraient quelques occasions assez rapidement dans ce match. Ce sont pourtant les visiteurs qui vont ouvrir le score sur leur première occasion par l’intermédiaire de Fournier, auteur d’une frappe croisée imparable (17e ). Les Messins vont doubler la mise après une superbe action collective conclue par Arslan (30e ). Les Nancéiens auraient pu voir le score s’alourdir durant les dix dernières minutes de la première mi-temps mais les visiteurs ont buté sur Caruso et ont manqué de réussite. Au retour des vestiaires, le match prenait une autre tournure. Les Nancéiens devenaient plus conquérants et marquaient au début de la seconde période grâce à une belle reprise du plat du pied de Lamotte (47e ). Après la réduction du score des locaux, le match devenait plus équilibré. Les Nancéiens n’avaient pas d’occasions franches de revenir et les Messins n’avaient pas l’occasion de tuer le match. Il faudra attendre les dix dernières minutes pour voir le match s’emballer. Les Nancéiens auraient pu se voir créditer d’un penalty après une faute sur Haddad mais l’arbitre en décidait autrement. Les Messins aloudissaient la note à la fin du temps réglementaire grâce au doublé d’Arslan (89e ). La joie des vainqueurs et la tristesse des vaincus se laissaient ressentir en cette fin de rencontre.
