Doukouré, Rivierez, Rocchi et Marchal qui crient de joie : le FC Metz dispose de réserves appréciables pour son entraîneur. Photo AFP
Albert Cartier n’a pas hésité à remanier son équipe mercredi à Nice, où l’entraîneur messin a pu mesurer la profondeur de son banc. Plutôt intéressante après cette qualification pour les huitièmes de finale.
Le FC Metz a débuté la saison sans Ahmed Kashi, passé sur la table d’opération pour soigner une pubalgie. Son compère Romain Rocchi a, lui, été tracassé par une cheville pendant de longues semaines. Johann Carrasso a également eu son lot de misères (cuisse)… Sans trois titulaires de l’équipe sacrée championne de Ligue 2 au printemps, la formation lorraine a continué à avancer en championnat, bien qu’elle ait marqué le pas pendant ce mois d’octobre (deux défaites et un nul en championnat) avant de retrouver un coin de ciel bleu, mercredi, sur la Côte d’Azur, où elle a validé son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue en éliminant Nice, à l’issue des tirs au but et d’une sacrée soirée (3-3, 4-1 aux TAB) !
En changeant sept joueurs de l’équipe alignée à Saint-Etienne trois jours plus tôt, Albert Cartier n’a pas seulement cherché à préserver ses cadres pour la venue de Caen, samedi, à l’occasion d’un match qui doit sonner comme un nouveau départ en L1, l’entraîneur a également misé sur ses joueurs de l’ombre pour arracher une qualification qui s’est avérée méritée après plus de cent vingt minutes de jeu. L’occasion de débuter une rencontre et de titiller les titulaires pouvant être rare, certains se sont jetés dans la partie comme des morts de faim, à l’image d’un Jose Luis Palomino et de sa tête rageuse sur le premier but messin.
« C’est pourquoi il est important de passer ces tours de Coupe , observe Jonathan Rivierez, qui a suppléé Gaëtan Bussmann sur le flanc gauche de la défense. On sait qu’on va bénéficier de plus de temps de jeu. On a un bon groupe, ça fait plaisir de jouer et, maintenant, il faut essayer d’être encore meilleur au prochain match. Il faut toujours prouver qu’on est là. »
Metz a des ressources. Presque insoupçonnées. Qui aurait cru à ce scénario complètement fou quand les Grenats menaient 3 à 0 après seulement dix-sept minutes de jeu face à un OGC Nice aux abois ? Alors que les Messins n’avaient marqué aucun but sur leurs trois précédentes sorties, ce onze inédit a vu toutes ses tentatives lui sourire au cours de cette entame.
« On a récupéré des garçons »
Certes, tout a été loin d’être parfait à l’Allianz Riviera, où les Lorrains se sont fait peur quand le Gym a fini par égaliser à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Mais il y a sans doute plus de points positifs à retenir après ce match face aux Aiglons, chez qui seul Carlos Eduardo, l’auteur du quintuplé à Guingamp le week-end dernier (7-2), manquait à l’appel. « C’est un match qui doit nous donner de la confiance , estime Albert Cartier. On a récupéré des joueurs dans un match comme celui-là. Je pense notamment à Sylvain Marchal qui, derrière, a fait un match impeccable avec Jose Palomino. On a récupéré des garçons comme Modibo Maïga, comme Fadil Sido, Thibaut Vion… Des garçons qui avaient besoin de matches avec du contenu pour se rassurer, se donner de la confiance et aider le groupe. Donc on élargit encore un peu plus notre groupe pour la suite de la saison. »
Outre « la qualification » et « la satisfaction d’avoir développé du beau football », Sylvain Marchal, absent des terrains depuis la défaite à Montpellier (2-1) en août, abonde dans le sens de son entraîneur : « On a montré qu’on avait un groupe compétitif et étoffé. » Le capitaine messin est de retour. Et il n’est pas tout seul.
Maxime RODHAIN.
Carrasso : « Un match très moyen de ma part »
Six semaines après sa dernière apparition en compétition sur la pelouse de l’Allianz Riviera, où il s’était blessé à la cuisse droite en championnat (défaite 1-0), Johann Carrasso oscillait, à l’heure de l’analyse, entre le bonheur d’avoir franchi l’obstacle niçois des seizièmes de finale et l’amertume nourrie par une prestation personnelle peu convaincante. « On savait que cette équipe de Nice avait la capacité de marquer beaucoup de buts, surtout ces derniers temps. Ç’a été le cas par des erreurs un peu collectives et aussi par moi-même. Je n’ai pas été tranchant par moments », regrette le gardien messin, qui a repris sa place de titulaire après l’intérim assuré par Anthony Mfa.
Si des actions hasardeuses l’ont laissé sur sa faim, le numéro un lorrain a cependant sorti le grand jeu pendant la séance des tirs au but en repoussant d’entrée la frappe de Mathieu Bodmer. Il a même eu la baraka avec la tentative de Dario Cvitanich, qui est passée nettement au-dessus, et celle d’Alexy Bosetti, qui a échoué sur la barre transversale. « Je savais que j’avais besoin de repères , dit-il. Je m’attendais quand même à un match un peu moins délicat. C’est vrai que des situations ont été compliquées et je n’ai pas géré la chose du mieux possible. J’ai essayé d’assumer. Ensuite, on peut tout rattraper sur une séance de tirs au but, même si je n’oublie pas que le match a été très moyen de ma part. »
M. R.
Fc Metz express
Bussmann est forfait
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à huis clos à 15h30. Demain : match. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Derniers matches : Saint-Étienne - Metz (11e journée de Ligue 1), dimanche 26 octobre : 1-0, puis Nice - Metz (16e de finale de la Coupe de la Ligue), mercredi 29 octobre : 3-3 (2-3 aux tab). Prochain match : Metz - Caen (12e journée de Ligue 1), samedi 1er novembre à 20 h. A suivre : Toulouse - Metz (13e journée de Ligue 1), samedi 8 novembre à 20 h ; Metz - Paris SG (14e journée de Ligue 1), vendredi 21 novembre à 20h30.
À l’infirmerie. Gaëtan Bussmann est d’ores et déjà forfait pour la réception de Caen. Le défenseur vosgien souffre du genou et il va faire l’impasse pour ménager son tendon. Kévin Lejeune demeure, lui, incertain. Il s’est entraîné sans masque hier, mais il est possible que le staff veille à protéger son nez fracturé. Juan Falcon (mollet) poursuit quant à lui son travail de reprise. Habib Diallo (pied) et Kwame Nsor (genou) restent à l’arrêt.
Vion : « Ça fait du bien »
Après onze apparitions en Ligue 2 la saison dernière et deux entrées en jeu en L1 (contre Rennes et à Saint-Etienne), Thibaut Vion a signé, mercredi à Nice, sa première réalisation chez les professionnels. L’enfant de Mont-Saint-Martin, revenu dans son club formateur en janvier après une expérience au FC Porto, a inscrit le troisième but messin sur une passe décisive de Modibo Maïga. L’attaquant prêté par West Ham a parfaitement lancé le champion du monde 2013 des moins de 20 ans, qui n’a pas tremblé devant la sortie de Simon Pouplin. « Je suis revenu de blessure il n’y a pas longtemps. C’est la troisième fois que je suis dans le groupe pro et ça fait du bien de marquer. J’espère continuer sur cette lancée », confie Vion, qui fêtera ses 21 ans le 11 décembre.
Ramener des points
Le match. Montceau : 9e avec 19 pts (3 victoires, 2 nuls, 3 défaites). Dernier match : nul à Troyes (1-1). FC Metz : 12e avec 16 pts (2 victoires, 2 nuls, 4 défaites). Dernier match : défaite face à Drancy (0-2).
L’enjeu. Les joueurs de José Pinot ont décidément du mal à domicile. Contre Drancy, lanterne rouge, les Grenats ont essuyé leur quatrième défaite à la maison (0-2). Il va donc leur falloir continuer à aller chercher des points à l’extérieur. Leur adversaire du jour, Montceau, a également subi deux revers chez lui. Les deux équipes ne comptent que trois points d’écarts. Les Bourguignons restent toutefois sur un nul à Troyes (1-1) qui avait été précédé de leur première victoire à domicile contre Jura Sud (4-1).
Le groupe messin. Habib Diallo, blessé de longue date, est toujours à l’infirmerie. Plusieurs joueurs l’y ont rejoint. Ainsi, Rémy Lahaye, Zachary Hadji et Umut Bozok ne pourront prendre part au déplacement en Saône-et-Loire.
