Ci-dessus : Gaëtan Bussmann, dans sa première saison pro, en janvier 2011. Ci-dessous : Le même, mercredi dernier, après sa prolongation de contrat. Photo Pascal BROCARD. Ci-dessus : Gaëtan Bussmann, dans sa première saison pro, en janvier 2011. Ci-dessous : Le même, mercredi dernier, après sa prolongation de contrat. Photo Pascal BROCARD.
C’était attendu, c’est officiel. Gaëtan Bussmann a prolongé de deux saisons son contrat avec le FC Metz. C’était « l’objectif principal » du défenseur latéral vosgien, désormais lié au club jusqu’en 2017.
Dans ses désirs d’accomplissement professionnel, il se rêve « en Allemagne ou en Angleterre ». Dans son actualité la plus récente, Gaëtan Bussmann continue de parler « maintien » car il est plus Grenat que jamais. En début de semaine, l’arrière gauche a en effet donné suite à dix ans d’une vie messine en prolongeant, de deux saisons, un contrat qui s’étire désormais jusqu’en juin 2017.
« J’en suis très heureux , expliquait le natif d’Epinal ce mercredi. C’était mon objectif principal de prolonger. Je me sentais redevable du club et des entraîneurs qui m’ont suivi au centre de formation. Quand je suis arrivé ici, à 13 ans, ils ont pris la suite de mes parents pour faire mon éducation, pour m’inculquer des valeurs. »
Sous pavillon grenat, Bussmann a obtenu son bac, débuté une formation d’entraîneur et cueilli des titres en Coupe Gambardella, à l’Euro U19 et plus récemment en Ligue 2. Comme Romain Métanire, il est l’incarnation de ce modèle que le club aime afficher en vitrine. « Gaëtan envoie un message très fort à tous les gamins et tous les joueurs en salle d’attente au centre de formation , apprécie son coach et compatriote vosgien, Albert Cartier. Il sait qu’il est un élu parmi d’autres et qu’il a le devoir d’honorer ça. Et c’est quelqu’un qui aime profondément son métier, qui s’intéresse à tout, pose des questions et cherche toujours à être performant. »
Un héritier
Ce gaucher de 23 ans prolonge une tradition d’arrières lorrains et se pose en héritier légitime de François Zdun et Philippe Gaillot. Avec, bien sûr, un profil plus moderne. « Il y a encore plus d’exigence aujourd’hui dans le football, mais Gaëtan a montré qu’il pouvait être leader, capitaine et même buteur. Il assume parfaitement ses rôles défensif et offensif «, apprécie encore son entraîneur.
« Bubu » est l’un des joueurs les plus utilisés par Albert Cartier, depuis la chute en National et sa prolongation de contrat soulage un club qui ne dispose d’aucun autre spécialiste du poste dans l’équipe professionnelle. D’ailleurs, dixit le directeur général adjoint, il n’est pas question de mener des recherches sur ce créneau lors du prochain mercato. « Jose Palomino et Kévin Lejeune peuvent dépanner à son poste, rappelle Philippe Gaillot. Et nous ne voulons pas non plus barrer la progression du jeune Mathieu Udol. » Ce dernier fait en effet figure de favori pour la succession Bussmann, dans les couloirs du centre de formation.
En attendant, le FC Metz se félicite de l’aboutissement d’un dossier qui aura seulement nécessité d’« arranger les chiffres », admet Philippe Gaillot. Façon pudique d’évoquer une revalorisation salariale plus en rapport avec les prestations du joueur et la reconnaissance de son employeur. Car voici plusieurs saisons que Metz en a pour son argent avec ce garçon.
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 15 h (à huis clos). Demain : RC Lens - FC Metz à Amiens (stade de la Licorne) à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Paris Saint-Germain (14e journée de Ligue 1), vendredi 21 novembre : 2-3. Prochain match : Lens - Metz (15e journée de Ligue 1), samedi 29 novembre à 20 h. À suivre : Metz - Bordeaux (16e journée de L1), mercredi 3 décembre à 19 h ; Marseille - Metz (17e journée de Ligue 1), dimanche 7 décembre à 21 h ; Lorient - Metz (18e journée de Ligue 1), samedi 13 décembre à 20 h.
À l’infirmerie. L’infirmerie messine est vide.
Suspendu. Aucun.
Les Grenats et Blancs veulent donner de la voix
Pour la réception du PSG, vendredi dernier, une partie des supporters du FC Metz n’a pas encouragé son équipe. Au supporters-club du Creutzberg, on regrette cette grève des encouragements. Photo Pascal BROCARD
Deux groupes de supporters du FC Metz font la grève des encouragements au stade. A la section locale Les Grenats et Blancs, on ne comprend pas ce silence en tribunes. L’association est solidaire de la direction du FC Metz.
Un stade plein à craquer, de grands joueurs et des buts sur le terrain, mais une ambiance moribonde dans les tribunes. Il y a une semaine, le match entre le FC Metz et le Paris-Saint-Germain aurait dû être une fête au stade Saint-Symphorien. Elle a été en partie gâchée. Pas seulement à cause de la défaite des Grenats. Mais surtout en raison de la grève des encouragements des deux principaux groupes de supporters, Génération Grenat et la Horda Frénétik. Une situation qui crée la polémique (lire notre édition d’hier, en pages Sports).
Solidaires de la direction du FC Metz
Au supporters-club Les Grenats et Blancs, basé au Creutzberg, le président Sylvain Hoff « ne comprend pas cette façon de faire », alors que le FC Metz fait son retour en Ligue 1 cette saison. En restant silencieux en tribunes, Génération Grenat et la Horda Frénétik entendent protester contre l’interdiction, faite par la direction du FC Metz, de déployer des banderoles dans le stade. Et ceci suite à des incidents (usage de fumigènes, généralement dissimulées dans les banderoles pour passer les contrôles) et des sanctions à répétition.
Sylvain Hoff est solidaire de cette interdiction prise par le club à la croix de Lorraine. « C’est sûr, c’est un peu gênant, mais je comprends le président Bernard Serin. » Jean-Marc Krolik, autre membre du comité forbachois, est sur la même longueur d’ondes : « C’est triste parce que les banderoles garnissent le stade, mais le président n’a pas à payer pour les infractions des ultras. »
Pour Sylvain Hoff, le problème n’est pas nouveau, mais ne fait que ressurgir. « L’année de la descente en Nationale, certains pseudo-supporters ont déjà fait du grabuge. » Par la suite, la situation s’est améliorée. « Il y avait une super-belle ambiance. Après des années de tension, Génération Grenat et la Horda se sont mises au diapason et ont entraîné le reste du stade. » Un stade en symbiose avec son équipe, c’était encore le cas au début du championnat de Ligue 1.
Les joueurs ont besoin de soutien
Depuis, les membres du supporters-club déchantent un peu. Mais évitent tout de même les amalgames. « Le problème ne vient pas de Génération Grenat, même s’ils sont solidaires de la grève , explique Sylvain Hoff. Le souci, c’est Gruppa Metz. » Un autre groupe ultra, récemment exclu de Cœur grenat, structure qui réunit tous les clubs de supporters du FC Metz. « Quand ils sont arrivés il y a quatre ans, j’avais déjà des doutes… » Ces éléments perturbateurs, le président des Grenats et Blancs aimerait ne plus trop les voir à Saint-Symphorien. « Il y a trois ou quatre ans, on a aussi eu des brebis galeuses au supporters-club mais on a fait le ménage. On leur a interdit de monter dans le bus, ils ne sont plus encartés chez nous. »
Sylvain Hoff et Jean-Marc Krolik regrettent surtout que les joueurs pâtissent de la situation. « Ils n’y peuvent rien, c’est dommage. Avec plus de soutien, je suis sûr qu’on n’aurait pas perdu contre Paris », souligne le premier. « Je ne comprends pas qu’on puisse léser l’équipe, qui a pourtant besoin d’encouragement. Et puis les banderoles et tifos sans fumigène, ça marche aussi ! », poursuit le second. En tout cas, les deux supporters espèrent que l’ambiance va vite revenir à Saint-Symphorien. « Pour la venue de Monaco, le 20 décembre, ce serait un beau cadeau de Noël », conclut Sylvain Hoff.
Pascal MITTELBERGER.
