Falcon et Metz se lancent à la recherche de leur efficacité, ce soir, face à des Monégasques en grande forme. Photo Anthony PICORÉ
Metz est dans une vilaine spirale mais il veut croire en ses chances, tout à l’heure, contre une équipe de Monaco à qui tout réussit. Pour Albert Cartier, il est l’heure de se fendre d’« une grosse performance ».
Cette fin d’année sent le sapin du côté du FC Metz et recevoir Monaco, pour en finir avec 2014, n’est pas tout à fait un cadeau. Il faut pourtant convertir ce rendez-vous en ondes positives et surtout en extraire un résultat susceptible de relancer des Grenats qui retrouveront leur crèche avec ambition tout à l’heure. Car leur série d’infortune n’a que trop duré et deviendrait plus relative s’ils se couchaient, cette nuit, avec 22 points sous l’oreiller. Soit un demi-maintien symbolique qui donnerait à cette première partie de saison un relief bien différent.
Le problème, et il est de taille, se nomme Monaco justement. Avec les départs, cet été, de Ranieri, Rodriguez et Falcao, cette équipe a perdu en charisme sur le banc et en qualité dans le champ, mais elle ne cesse de contredire les prédictions pessimistes suscitées par son changement d’orientation. Le club du Rocher a en effet amorcé un redressement au classement (6e ) et ajouté une première place en Ligue des Champions avec, en prime, une qualification en Coupe de la Ligue, à Lyon. Bref, c’est du solide.
Soutien public requis…
La trajectoire monégasque se pose aujourd’hui à l’opposé du parcours messin. Sur les dix dernières journées de L1, cette équipe a gratté 19 points, marqué 15 buts et n’en a encaissé que 8. Les Lorrains, de leur côté, n’ont cueilli que 5 malheureuses unités et ont inscrit 7 buts pour en déplorer 21, soit deux pions encaissés, en moyenne, par sortie. C’est dire s’il est temps de colmater la passoire.
Dans cette optique, Jérémy Choplin mise moins sur l’esprit de Noël que sur une révolte des siens. Si tous ses coéquipiers souscrivent à son projet, Monaco peut déguster. Le défenseur appelle à « l’envie », réclame « la guerre » et entend « refaire de Saint-Symphorien une citadelle imprenable ». Ce stade sera l’atout maître des Messins. Ils n’y perdent jamais, hormis face au PSG, et il doit tarder aux Grenats d’entendre à nouveau résonner les chants de leurs supporters. Quelque part, ces fidèles, qui ont fait grève pour la venue de Paris et n’ont chanté qu’à moitié devant Bordeaux, ont aussi un devoir de rattrapage vis-à-vis des joueurs. Ce soutien « est important », insistait Albert Cartier hier. Impératif même : Metz est dans le dur et ne doit pas avancer seul dans cette épreuve.
Selon l’entraîneur, « c’est le moment de faire une grosse performance ». Pour obtenir une respiration au classement et, donc, valider la thèse d’une première partie de saison convenable. Cartier plaide déjà en ce sens d’ailleurs : « Nous avons joué 18 matches de championnat et nous avons fait quatre contre-performances à Evian (3-0), Toulouse (3-0), Lens (2-0) et Lorient (3-1), égrène-t-il. Pour le reste, on a fait ce qu’on était capable de faire et on a pris des points. Nous avons fait 14 matches consistants sur 18. Ce n’est pas scandaleux pour un promu. » Avec 22 points plutôt que 19, ce discours gagnera en crédit. Et Metz aussi.
Christian JOUGLEUX.
