La joie messine, après le but de Sassi, n’a pas survécu à la 84 e minute de ce Bordeaux-Metz.
Le FC Metz est passé à côté d’une incroyable relance en championnat mais, au lieu de calculer les quelques points nécessaires à sa survie en L1, il ne peut que compter les occasions qu’il a manquées à Bordeaux…
Le déplacement du FC Metz à Bordeaux, samedi soir, a entretenu un espoir, avant de conforter une certaine logique. Tant que les Grenats menaient au score, ils pouvaient encore imaginer un destin en Ligue 1. Les autres résultats de la soirée leur autorisaient alors cette folle pensée. Il n’y avait que six points de retard pour s’extraire de la zone de relégation, avec cinq matches à jouer et une série de trois victoires d’affilée…
À l’heure de regagner la Lorraine, les Messins pouvaient finalement s’attarder sur certaines images et compter les regrets. Malouda, par exemple, déplorait un jeu « petit bras » en seconde période. Albert Cartier revoyait ces occasions manquées de Maïga, N’Daw, Ben Youssef et Malouda devant Carrasso. L’entraîneur se demandait aussi pourquoi Bouna Sarr s’était rendu coupable d’une faute évitable et, surtout, pourquoi son gardien n’avait pas davantage anticipé le coup franc de Khazri (84e ), alors qu’Anthony Mfa avait sauvé la patrie grenat à plusieurs reprises à Chaban-Delmas…
La CFA à Paris ?
Plus tôt, en conférence de presse, le technicien vosgien avait opéré son décompte. « Cela fait quatre points perdus contre Bordeaux, entre le match aller et le retour. À l’aller, on a un penalty à la 87e qu’on ne transforme pas… » Il faudra ajouter à ce petit recensement le nul envolé à Nice, sur une incroyable erreur exploitée par Bosetti dans le temps additionnel (1-0)... Avec cinq points de plus, Metz vivrait une fin de saison bien différente aujourd’hui.
Il reste maintenant à rendre cette fin de séjour en Ligue 1 moins désagréable. Metz s’y emploie justement. Ce groupe invaincu depuis quatre sorties n’abdique pas. Mais il devine bien où il va et les dirigeants, s’ils ne le disent pas, s’activent déjà à préparer, en coulisses, leur retour en Ligue 2. Pour autant, ils ne dédaigneraient pas quelques derniers coups d’éclat. Une victoire à domicile vendredi, face à l’OM par exemple. Et le maintien d’un comportement généreux et solidaire évidemment. Question de dignité.
Que faire, en attendant, de ce match en retard à Paris, demain soir ? Albert Cartier s’interrogeait sur la pertinence d’envoyer l’équipe réserve au Parc des Princes. Histoire de ménager les organismes et d’adresser un message aux programmateurs qui imposent trois matches en six jours aux Messins. Il n’en fera rien, bien sûr. Ses joueurs ont autant besoin qu’envie de se montrer dans un match de gala, télévisé de surcroît. Il s’agit aussi de préserver une dynamique de groupe. Ce qui n’exclut sans doute pas quelques rotations.
Il sera d’ailleurs intéressant de jauger la nouvelle santé messine face à un double champion en titre qui vient de pulvériser Lille (6-1). Personne ne donnera cher de la peau grenat, ce soir-là. Mais réussir un coup au Parc serait un gigantesque pied de nez dans une saison si riche en contrariétés.
Christian JOUGLEUX.
C’est fini pour Metz-Algrange
Martins et Metz-Algrange n’ont jamais démérité hier. Photo Julio PELAEZ.
Les honneurs, mais la fin... Le FCMA va retrouver la D2 malgré bien des progrès. Hier encore, elles n’étaient pas loin, mais comme contre Juvisy, elles ont manqué d’efficacité offensive.
Voilà, l’espoir est consommé. Maintenant, il faudrait le miracle d’une relégation administrative pour que les Grenats continuent d’évoluer en D1, la saison prochaine. Hier, au Batzenthal, elles ont tout donné, une fois de plus, mais la réussite n’était ni au rendez-vous ni dans leur camp.
Pourtant, Jatoba et les siennes avaient bien engagé la partie, pressant et s’offrant vite, sur un joli débordement d’une Martins très active, une première occasion (2e ). Mais l’enthousiasme allait être vite refroidi. A droite, Robert avait déjà fait parler sa vitesse. Et l‘ailière bretonne allait être servie par les circonstances. A 40 m, à l’opposé, un vilain ballon jouait au billard, atterrissait dans les pieds d’Oparanozie qui l’envoyait dans le dos de la défense messine qui remontait. Du coup, Robert gagnait son face-à-face avec Laar (7e ). Pour une douche, c’en était une. Metz essayait de faire face, de ramer à contre-courant. Le Bihan, l’internationale, obligeait Laar à un bel arrêt (14e ). Le reste se résumait à des actions messines de contres joliment menées, mais vaines. Que manquait-il ? De la justesse, un brin de lucidité et beaucoup d’efficacité. Léger et Martins étaient entreprenantes. Manquait la finition...
Sans réussite
Bien sûr, la possession était guingampaise. Et cette possession entraînait le but du break, peu avant la pause. Un jeu en triangle à une touche libérait l’espace pour Le Bihan qui fêtait ainsi son entrée dans les trente tricolores canadiennes par un deuxième but plein d’opportunisme. Pour Metz, la cabane venait de tomber sur le chien, et le chien tirait la langue. Pourtant, Léger se démenait, s’offrant deux magnifiques occasions, mais Mainguy était à la parade.
Guingamp, très réaliste, savourait ses deux buts à la pause. En deuxième période, Metz-Algrange jouait son va-tout. Léger était encore au four et au moulin. Sans réussite. Guingamp se contentait de contrer. Sans plus. Il manquait quelques centimètres à Robert (63e ) pour abattre les dernières résistances. Une tête d’Oparanozie sortait d’un rien (68e ). Le FCMA faisait, cette fois, mieux que jeu égal avec le 4e du championnat, montrant tous ses progrès. Mais ni Martins, très volontaire, ni Lhuillier, ne surprenaient Mainguy. Il fallait se résoudre à une défaite qui, quoi qu’il arrive dans les deux dernières matches, à Issy et face à Albi, précipite Metz vers la D2.
METZ/ALGRANGE - GUINGAMP : 0-2 (0-2)
Stade du Batzenthal. Environ 200 spectateurs. Arbitre : Mme Buffart. Buts : Robert (7e ), Le Bihan (39e ). Avertissements à Metz : Jatoba (67e ) ; à Guingamp : Diallo (85e ).
METZ/ALGRANGE : Laar, Mansuy (Malet 70e ), Janela, Papaix, Jatoba, Lhuillier, Oswald (Wojdyla 58e ), Gathrat, Martins, Lindsay (Gurz 70e ), Léger. Entraîneur : Gérôme Henrionnet.
GUINGAMP : Mainguy, Bueno, Quero, Gorce, M’Bock, Robert (Otaki 68e ), Dali, Diallo, Amani (Hurault 78e ), Le Bihan (Douessin 59e ), Oparanozie. Entraîneur : Sarah M’Barek.
A. Z.
« Il faut assumer »
Gérôme Henrionnet, du FC Metz-Algrange : « Nous avons eu autant d’occasions que Guingamp, mais nous avons manqué de justesse et de lucidité à la finition. Nous n’avons pas maîtrisé le dernier geste. Contre Juvisy comme contre Guingamp, nous échouons de peu, mais nous échouons. Et c’est frustrant ! ».
René Franceschetti, dirigeant du FC Metz-Algrange : « C’est fini. Il faut assumer. Les filles se sont battues avec leurs armes mais avec vaillance. Elles étaient impliquées. Nous allons travailler pour revenir rapidement en Division 1. J’aimerais que nous allions au bout de nos intentions et que nous remportions les deux dernières rencontres. On ne sait jamais ».
Simone Jatoba, capitaine du FCMA : « Je suis triste. Ce match-là va laisser des regrets. Cette saison, nous avons manqué d’expérience, mais j’ai le sentiment que l’équipe a progressé. A la fin, nous n’étions pas loin. Je peux annoncer que je serai heureuse d’être toujours Messine la saison prochaine ».
Juliane Gathrat, milieu du FCMA : « C’est une énorme déception même si nous n’avons pas fait un mauvais match. C’est certain, il nous manque de l’efficacité. Je ne sais pas franchement si je serai toujours là, la saison prochaine. J’ai besoin de réfléchir ».
Sarah M’Bareck, entraîneur de Guingamp : « Bien sûr, je suis satisfaite de la victoire. Nous gagnons sur le même score que les garçons. C’était pour nous un match difficile contre une formation plus que courageuse qui jouait sa survie. Mais nous avions une revanche à prendre sur le match aller ».
Les Messins décrochent le nul (U19)
Arbitre : M. Merre. Buts pour le Dijon : Diallo (45e ), Muomo (55e ) ; pour Metz : Protin (20e ), Gonzales (65e ).
Les joueurs de Metz ne perdaient pas de temps et se lançaient d’emblée dans la bataille, portés par Hadji, excellent devant. Celui-ci se créait deux bonnes opportunités dans les vingt premières minutes mais butait sur une défense dijonnaise attentive (12e , 18e ). Hadji se muait alors en passeur et lançait parfaitement Protin en profondeur qui ajustait Muller d’un subtil pointu (0-1, 20e ).
Metz manquait ensuite le break lorsque la frappe d’Hadji, encore lui, trouvait la base du poteau (28e ). Après avoir laissé passer l’orage, Dijon revenait petit à petit dans la partie et parvenait à égaliser juste avant la mi-temps. Diallo profitait d’un corner mal dégagé pour remettre les compteurs à zéro (1-1, 45e ).
Les Dijonnais prenaient même l’avantage au retour des vestiaires, bien aidés par le gardien messin qui se trouait sur une frappe anodine de Muomo (2-1, 55e ). Metz poussait alors pour égaliser et y parvenait peu après l’heure de jeu grâce à une jolie tête de Gonzales, qui coupait un coup franc excentré (2-2, 65e ).
Metz trop rajeuni
Spectateurs : 40. Arbitre : M. Belbeoch. Avertissement. Metz : Taite (84e).
Assurés du titre depuis belle lurette, c’est avec seulement treize joueurs que les Messins se sont déplacés à Brétigny hier après-midi. Mais plus que le nombre de noms couchés sur la feuille de match, c’est l’identité des Grenats qui interpelle avec pas moins de dix éléments nés en 1999 et parmi lesquels Colin Serredszum, le fils de l’ex-milieu de terrain des années 1990, Cyril. De quoi expliquer la terne prestation des deux équipes soldée par un résultat nul et vierge sur le terrain gorgé d’eau de Brétigny.
Malgré le faible nombre d’occasions, les joueurs de Christophe Walter auraient pu l’emporter si au retour des vestiaires la frappe de François avait terminé sa course quelques centimètres plus bas. Au lieu de ça, c’est l’angle de la lucarne de Percevaux qui a renvoyé le cuir (47e ).