A l’image d’un Cheick Doukouré omniprésent, agressif et souvent inspiré, le FC Metz a parfaitement débuté sa campagne d’avant-saison. Photo Anthony PICORÉ
Le match
Plaisant tout au long de la première période. Engagé et maîtrisé par les Messins aussi. Certes, après la pause, la fatigue et les nombreux changements effectués par José Riga ont quelque peu amoché le canevas élaboré durant les quarante-cinq premières minutes. Mais le FC Metz a débuté la rencontre avec beaucoup d’envie et dans un schéma en 4-2-3-1 évolutif avec, notamment, deux pointes lors des phases offensives (Ikaunieks ou Ngbakoto venant aux côtés de Juan Falcon). « Nous sommes dans la première phase de l’évolution, explique José Riga. Ce schéma est amené à être modifié, mais il nous faut d’abord trouver le liant et les liens dans le jeu. »
De ce point de vue, les Lorrains ont laissé entrevoir de belles pistes de travail. Malgré une première occasion signée Courtet (7e ), Auxerre a vite été étouffé par l’agressivité et le pressing des Messins. Logiquement, ces derniers ouvraient la marque par Falcon à la suite d’un corner d’Ikaunieks dévié par Kehli (1-0, 12e ). Dans la foulée, l’attaquant vénézuélien avait deux occasions de corser l’addition, mais il perdait ses duels face à Boucher (15e , 17e ).
Nuno Reis dans le bon tempo
A la reprise, Metz repartait sur le même rythme. De belles intentions rapidement récompensées par un rush signé Ngbakoto (2-0, 49e ). Le moment d’absence qui suivait permettait néanmoins à Auxerre et Diarra de réduire le score (2-1, 51e ). Une scorie à corriger. La fin de match était plus hachée. Mais Ikaunieks trouvait la barre (58e ), Sido butait sur Lembet (65e ), avant que Diallo n’accélère plein axe pour le 3-1 (67e ). Le deuxième but auxerrois, signé Aye, n’était que pure anecdote (3-2, 86e ).
Les nouveaux
Seul Nuno Reis a débuté la partie. Le Portugais a fait preuve de maîtrise et dégagé une belle sérénité en défense centrale aux côtés de Jose Luis Palomino. Encourageant. Entrés à l’heure de jeu, alors que l’équipe messine était largement remaniée, Amido Baldé et André Santos n’ont pas vraiment eu l’occasion de se mettre en évidence. A noter, néanmoins, que le dernier nommé est à l’origine du troisième but de son équipe.
Réactions
José Riga (entraîneur de Metz) : « Malgré la chaleur et la fatigue, ce match devait nous permettre de poser les premiers jalons de notre idée de jeu. Comme lors des entraînements, j’ai constaté que les joueurs étaient impliqués, appliqués et sérieux. C’est satisfaisant et cela signifie qu’ils adhérent aux principes de bases. En outre, dans la situation actuelle du FC Metz, cette victoire n’est pas du tout accessoire. »
Romain Métanire (défenseur de Metz) : « Après une semaine difficile, je pense que nous avons réalisé une bonne prestation. Le but était de mettre en application ce qu’on avait travaillé durant le stage. Malgré quelques déchets et des jambes lourdes, on y est parvenu. »
Bernard Serin (président de Metz) : « La première période a été de très bonne qualité, à l’image de la circulation du ballon. Le milieu de terrain a maîtrisé son sujet. Après, cela a été plus difficile en raison des nombreux changements avec, notamment, une charnière très jeune. Ce succès est bon pour la confiance. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
METZ - AUXERRE : 3-2 (1-0)
Stade Jean-Bouloumié (Vittel). Pelouse impeccable. Temps très chaud. Buts pour Metz : Falcon (12e ), Ngbakoto (49e ), Diallo (67e ) ; pour Auxerre : Diarra (51e ), Aye (86e ).
METZ. Didillon (Oberhauser, 46e ) – Métanire (Deher, 70e ), Reis (Sahraoui, 60e ), Palomino (Gonzalez, 73e ), Bussmann (Udol, 70e ) – Doukouré (Toussaint, 70e ), Lejeune (cap, Seydi, 73e ) – Kehli (Sido, 46e ), Ikaunieks (Santos, 60e ), Ngbakoto (Diallo, 60e ) – Falcon (Baldé, 60e ).
AUXERRE. Première période : Boucher – Aguilar, Sefil, Puygrenier (cap), Boto – Berthier, Vincent, Konaté, Baby – Jobava, Courtet.
Seconde période : Lembet (cap) – N’Dong, Castelletto, Fontaine, Sylla – Aye, Mabiala, Vincent, Binguila – Diarra, Nabab
Bouna Sarr : « L’OM, ça ne se refuse pas »
Après avoir passé sa visite médicale, demain, Bouna Sarr sera officiellement Marseillais. De passage à Vittel hier, le désormais ex-Messin explique son choix.
A quand remonte les premiers contacts avec l’Olympique de Marseille ? « A quelques semaines maintenant, mais tout s’est accéléré il y a une dizaine de jours. D’autres clubs (Lorient, Nantes) ont également fait part de leur intérêt, mais l’OM, ça ne se refuse pas ! Je n’ai pas réfléchi plus de deux secondes… Il ne me reste plus que les tests médicaux à passer pour que mon bonheur soit complet. »
• Dans quel état d’esprit abordez-vous ce nouveau challenge ? « Je ne veux pas me mettre de pression particulière. Évidemment, il va falloir que je me fasse connaître et reconnaître par le public marseillais. Mais mon arrivée à l’OM, je ne l’ai pas volée. Coach Bielsa lui-même désirait que je rejoigne le club. Lui, mais aussi ses adjoints et le président. C’est une belle marque de confiance qui a évidemment pesé dans la balance. »
• Vous espériez garder un pied en Ligue 1, mais débarquer à Marseille, n’est-ce pas une marche encore plus haute ? « Évidemment. Rejoindre un club aussi prestigieux à seulement vingt-trois ans, ce n’est pas rien. Je suis très heureux. Pour autant, ce n’est pas une fin en soi. Le plus dur commence. »
« Rendez-vous en Ligue 1 »
• Vos objectifs ? « Continuer à exister en Ligue 1 en étant dans la continuité de ma fin de saison avec le FC Metz. Et, bien entendu, convaincre les dirigeants de l’OM qu’ils ont fait le bon choix, mais aussi convaincre les supporters qui ne me connaissent pas forcément. »
• Avec l’espoir de retrouver le FC Metz dès 2016 en Ligue 1 ? « Oui, je l’espère vraiment. Je ne peux pas oublier tout ce que je dois au FC Metz. Je ne peux pas effacer toutes ses années, de ma formation jusqu’en Ligue 1, comme ça. Je relève aujourd’hui un nouveau challenge, mais Metz m’a tout donné jusqu’ici. Je ne l’oublie pas. Et ce ne sont pas que des mots… Alors, rendez-vous en Ligue 1. »
J.-S. G.
