L’Équipe du 17/10 : Metz, une défense à bricoler

[Grenat 1985]

A7FE603A-784A-4962-B989-6C668B0CC8C4.jpeg (90.46 Kio) Consulté 1094 fois

FB8BD596-76E9-4145-8C8F-A10F034F3D6B.jpeg (79.85 Kio) Consulté 1094 fois

22B3332E-E055-4EDA-93B9-4694921786F5.jpeg (218.24 Kio) Consulté 1094 fois

[grenattitude]

Merci Grenat 1985, toujours aussi efficace

[Mogway]

Comment se retrouve t on en 4 ans de la ligue des Champions a un contrat de 7 mois avec Metz?Jemerson répond,la vie est faite de haut et de bas.Ca fait mal....

[Oliiviier57]

Y’a que moi qui pense que titulariser N’doram d’entrée c’est dangereux ? Je sais qu’on manque d’autre solution mais …

[Sovak]

Comment se retrouve t on en 4 ans de la ligue des Champions a un contrat de 7 mois avec Metz?Jemerson répond,la vie est faite de haut et de bas.Ca fait mal....

On parle d'un joueur de même pas 30 piges qui était titulaire dans une équipe championne de France y a tout pile 4 ans...

Déjà, je trouve qu'il a une sacrée banane en conf de presse. Il va apporter sa fraicheur à coup sûr !

[Grenat 1985]

Comme l’article n’est pas très net, je vous le remets ici :

Jemerson : « Je ne pense même pas à demain »

Jemerson veut saisir l'opportunité messine pour rebondir, après une fin d'aventure douloureuse à Monaco.

« Ce n'est pas si souvent que nous avons eu des champions de France dans notre effectif », a rappelé Philippe Gaillot, le directeur général adjoint du FC Metz, lors de la présentation officielle de Jemerson, qui a précédé l'entretien accordé dans le bureau du président, jeudi. Le défenseur brésilien, titré en 2017 avec l'AS Monaco, débarque en Moselle pour une pige de sept mois, un an après avoir quitté la Principauté pour retrouver du temps de jeu au Corinthians (Sao Paulo). À 29 ans, il doit apporter son expérience à l'équipe de Frédéric Antonetti, opposée ce dimanche (15 heures) au Stade Rennais. Porté, sans doute, par l'envie de laisser une autre image que celle de ses derniers mois à l'ASM.

« Pourquoi avez-vous signé à Metz ?
C'était une bonne opportunité, alors je me suis dit : "Profitons-en." Ça signifiait retrouver l'Europe, jouer en France, dans un Championnat que je connais bien. C'est ce que je voulais.

Aviez-vous la nostalgie de la France, de vos jours heureux à Monaco ?
Je ne connais pas si bien que ça la France ! Quand on vit à Monaco on vit dans un univers bien particulier. J'ai eu quelques touches au Brésil mais j'étais parti de Monaco parce que ça faisait presque onze mois que je n'y jouais plus. Je voulais redevenir un joueur de foot et j'avais déjà en tête de revenir en Europe ensuite pour y continuer ma carrière encore trois ou quatre ans, au moins.

Que s'est-il passé ? Comment se retrouve-t-on en quatre ans du titre de champion de France à un contrat de sept mois avec Metz ?
La vie est faite de hauts et de bas. Et la carrière d'un joueur de foot encore plus. C'est difficile de rester à un niveau stable. Je dirais que je suis un homme différent aujourd'hui, je profite mieux de l'instant présent. Je ne suis pas du genre à penser au passé, à me demander ce qu'il se serait passé si j'étais allé ici ou là, si j'avais fait ceci ou cela. Il faut profiter du moment, et mon présent c'est Metz. Je ne pense même pas à demain.

« J'essayais de faire de mon mieux à l'entraînement, avec Henry et Moreno. Avec Kovac non. Je n'ai jamais parlé avec lui. Quand il est arrivé (juillet 2020), j'étais déjà mis de côté de l'effectif professionnel »

Vous n'avez pas de regrets sur les mois qui ont suivi le titre ?
Bien sûr qu'on peut toujours faire mieux. Mais je sais qu'on ne peut pas revenir dessus. Mentalement, ce serait encore pire de ressasser. En revanche, aujourd'hui, oui, je peux agir pour être plus fort à l'avenir, progresser. Et je suis très fier de ce que j'ai pu faire à Monaco.

À l'ASM, les gens disent que ce n'est pas une question de qualités footballistiques.
C'est très difficile à expliquer. On a tous été moins bons après le titre. C'est arrivé, c'est la vie, tout un environnement, aussi. Ma préoccupation c'est Metz. Il faut accepter le passé et se fixer de nouveaux objectifs. C'est ce que je fais.

En 2017 vous avez été appelé plusieurs fois en Seleçao, avec laquelle vous avez disputé deux matches. À un moment, vous êtes-vous imaginé disputer la Coupe du monde 2018 ?
Sincèrement, non. Je n'ai pas eu le temps. Pour s'imposer en Seleçao, il faut que tout converge. Et la saison 2017-2018, avec Monaco, on n'était pas bien. Je luttais pour le maintien, pendant ce temps il y avait d'autres Brésiliens qui jouaient dans de bonnes équipes, qui gagnaient des matches. Au moment du choix, Tite (le sélectionneur) préfère appeler des joueurs dans une bonne dynamique.

Vous avez continué à jouer tant que Leonardo Jardim a été en poste (jusqu'en octobre 2018, puis de janvier à décembre 2019), mais plus avec Thierry Henry, ni avec Robert Moreno ou Niko Kovac. Pourquoi ?
C'est la vision de chaque entraîneur, certains aiment votre style de jeu, votre caractère, d'autres moins. Si l'équipe est meilleure sans moi à leurs yeux, que dire ? J'essayais de faire de mon mieux à l'entraînement, avec Henry et Moreno.

Et avec Kovac ?
Avec Kovac non. Je n'ai jamais parlé avec lui. Quand il est arrivé (juillet 2020), j'étais déjà mis de côté de l'effectif professionnel.

On fait comment pour rester un pro quand on vit ainsi, en marge ?
J'aime dire qu'à partir de ce moment-là j'ai commencé à regarder le football différemment. Quand vous jouez, vous ne vous posez pas beaucoup de questions sur le foot, son fonctionnement. Maintenant, quand je vois certains bons joueurs mis de côté, je me dis : oui, je suis passé par là et c'est naze. Laisser un gars de côté, c'est un échec pour tout le monde.

« On parle de Neymar à tout bout de champ, quoi qu'il fasse, et je comprends que ça l'énerve »


À Monaco, vous étiez décrit comme un joueur timide, introverti, voire détaché...
Je parlais, je parlais ! Mais j'étais plus jeune et il y avait beaucoup de joueurs expérimentés autour de moi, j'étais plus focalisé sur moi-même. Et puis je ne suis pas du genre à plaisanter en permanence. Je pense que c'est plus constructif de venir parler aux gens que de les aborder toujours en les chambrant ou en criant.

Vous allez retrouver la Ligue 1, un Championnat vraiment différent de son équivalent brésilien ?
Ici, l'intensité est bien supérieure, c'est plus physique, le jeu est très rapide. Et puis maintenant que j'ai une famille (un fils qui aura 2 ans en décembre et une fille qui naîtra dans les prochaines semaines), je prends le contexte dans sa globalité : aujourd'hui, c'est préférable d'être en Europe qu'au Brésil. Ici, ma famille pourra se balader dans la rue sans faire attention à l'heure qu'il est, sans avoir peur de quoi que ce soit.

Le Brésil de Bolsonaro, ce n'est pas votre truc ?
Non, ça ne sert à rien de dire que c'est la faute d'untel ou untel. C'est notre faute à nous tous, les Brésiliens. C'est un contexte général, et c'est terrible que la violence ait pris une telle ampleur. Mais j'adore mon pays, j'adore rentrer chez moi à Jeremoabo (État de Bahia). Mon père est un gars de l'intérieur, il n'aime pas trop voyager, préfère rester dans sa ferme, près de ses animaux. C'est un peu comme s'il vivait dans le monde d'il y a soixante ans. Et quand je rentre chez moi je deviens une autre personne, je vis comme eux, torse nu, je reste avec mes amis d'enfance, au calme, tranquille.

Comprenez-vous la lassitude évoquée par Neymar récemment ?
C'est difficile d'en parler à sa place. Mais au Brésil on vous met parfois beaucoup de poids sur les épaules, et pas que sur le terrain. On parle de Neymar à tout bout de champ, quoi qu'il fasse, et je comprends que ça l'énerve. Au Brésil, les grands joueurs doivent être des "conquérants". Si Neymar avait gagné une Coupe du monde avec la Seleçao, on le regarderait d'une manière complètement différente. Ça va bientôt faire vingt ans qu'on attend une sixième Coupe du monde (depuis 2002), et c'est comme si on le rendait coupable de ça. »