Razak Omotoyossi. Photo Pascal BROCARD
Au moins, cela a le mérite de renouveler l’effluve de la nouveauté sur le quotidien. Hier matin, Razak Omotoyossi a fait ses premiers pas dans le groupe messin… qu’il avait quitté le 30 août dernier, à l’issue de sa quatrième apparition sous le maillot grenat. De Nîmes, où il avait ce soir-là remplacé Papiss Cissé, à Metz, où Yvon Pouliquen a (re) découvert sa première recrue ce lundi 14 septembre ? Deux semaines durant lesquelles l’attaquant béninois a encore fait parler de lui.
Vendredi soir, au terme d’une rencontre face à Tours qui avait une nouvelle fois surligné en gras le souci d’efficacité offensive de son équipe, Yvon Pouliquen avait eu du mal à dissimuler son agacement en évoquant le cas de son international. Un cas compliqué, il faut le reconnaître : Messin depuis le 9 juin, date d’ouverture du mercato, le joueur avait attendu le 12 août pour participer à son premier entraînement, mettant fin à de longues semaines de tergiversations durant lesquelles il était allé jusqu’à remettre en cause son engagement avec le club messin. Le 14 août, il enfilait le maillot grenat pour la première fois, à Saint-Symphorien, contre Istres. Quatre autres apparitions suivaient, dont une titularisation aboutie, face à Tours, en Coupe de la Ligue.
« Ce qui me semble logique »
Prometteurs, les débuts d’Omotoyossi ont dérapé brusquement, sous l’effet d’une sortie internationale avec le Bénin qui aurait dû s’achever mercredi dernier et permettre au joueur d’être présent le lendemain, à la veille de la sixième journée de Ligue 2.
Ce jour-là, Mario Mutsch est rentré d’Israël, où il avait disputé un match avec sa sélection luxembourgeoise. Razak Omotoyossi, lui, est resté bloqué dans son pays d’adoption, à l’aéroport. « Il n’est pas encore en possession de son visa longue durée, explique Joël Muller, directeur technique. A chaque retour, il est donc contraint de redemander l’autorisation de sortir au consulat et au ministère des Affaires étrangères. » L’autorisation en question lui a bel et bien été délivrée mercredi.
S’est alors greffé le cas de l’épouse et des deux enfants de Razak Omotyossi, dans l’attente, eux, d’un certificat provisoire de sortie. « Sa famille ne parlant pas le français, il a dû s’occuper des formalités administratives, ce qui me semble logique », a commenté, hier, Bernard Serin.
Cédric BROUT.