Messagepar Bhoys » 15 janv. 2023, 22:02
Quelques chiffres, certains etonnants , c'était avant les 2 derniers matchs.
Source. Ouest France
Julien Stéphan son équipe, 19e de Ligue 1 après 17 journées, donne le sentiment d’être sans solution. Un petit peu comme en mars 2021, lorsqu’il avait quitté la Piverdière après avoir fait « tout mon possible, ces dernières semaines, pour sortir l’équipe de la spirale négative ». Voici, en chiffres, de quoi résumer sa deuxième (et dernière) saison au Racing.
Une seule victoire, aucune à la Meinau
Avant-dernier de Ligue 1 avec 11 points (soit une moyenne de 0,65 pt par rencontre), Strasbourg n’a gagné qu’un seul match officiel cette saison, et vient d’être éliminé dès son entrée en lice en Coupe de France, face à Angers (0-0, 4-5 aux tab). C’était d’ailleurs face à la lanterne rouge scoïste que les Alsaciens avaient signé ce fameux succès (2-3).
C’était le 9 octobre au stade Raymond-Kopa et il s’est donc écoulé tout pile trois mois entre cette victoire et la décision de Marc Keller de remercier Julien Stéphan. À noter toutefois que s’ils n’ont pu goûter à la joie des trois points qu’une seule fois, et jamais à la Meinau, ses joueurs avaient signé une jolie performance en étrillant un Liverpool certes remanié (0-3) à Anfield durant la présaison.
24 joueurs utilisés en 17 matches
Avant que la saison ne débute, Julien Stéphan s’est plaint publiquement du manque d’ambition de ses dirigeants durant le mercato d’été. Ceux-ci ont fait venir les latéraux Colin Dagba et Ronaël Pierre-Gabriel en prêt et le Messin Thomas Delaine dans le cadre d’un transfert sec, alors que l’option d’achat de Lucas Perrin a été levée. Prêté par Monaco, Jean-Eudes Aholou a lui aussi fait l’objet d’un transfert. Pour le reste, le secteur offensif n’a pas bougé.
Sur les 17 rencontres de championnat, Stéphan a fait confiance à 24 joueurs différents, pour une moyenne d’âge d’un peu plus de 28 ans (28,2). Le portier belge Matz Sels et le milieu de terrain Jean-Ricner Bellegarde sont les deux seuls à avoir été titularisés à chaque fois. Les attaquants Kévin Gameiro et Habib Diallo ont eux aussi participé à tous les matches en Ligue 1.
Attaque et défense à la peine
Les Alsaciens ont trouvé le chemin des filets à 20 reprises et ont encaissé 31 buts. Plutôt logique au vu des statistiques du Racing en termes d’expected goals, avec 21,0 xG pour et 31,1 xG contre. Habib Diallo, avec 7 réalisations constitue l’arme offensive n°1 avec Kévin Gameiro (5).
Défensivement, Strasbourg n’est parvenu qu’une seule fois à garder sa cage inviolée. C’est le plus mauvais total de Ligue 1, à égalité avec Brest et Troyes. Les partenaires d’Alexander Djiku ont également concédé six penaltys, personne ne fait pire.
En revanche, le milieu de terrain, incarné par le volume de jeu de Jean-Ricner Bellegarde, se montre plutôt à son aise et a gagné 453 ballons (soit 26,7 par match) depuis la première journée. Aucun autre club ne fait mieux dans l’élite.
Une équipe à l’aise au duel mais en manque de créativité
En revanche, il y a bien un secteur du jeu dans lequel les désormais ex-partenaires de Julien Stéphan excellent. Avec 302 duels aériens gagnés, soit le meilleur total de Ligue 1, l’arrière-garde incarnée par la robustesse de Nyamsi, Djiku, Le Marchand ou encore Djiku n’est pas mise en difficulté lorsque le cuir s’élève. Les Alsaciens ne manquent pas d’envie puisqu’ils détiennent aussi le record de duels gagnés, 54,1 par match en moyenne. C’est plutôt dans le petit jeu qu’ils sont mis en difficulté.
Strasbourg n’est pas une équipe qui apprécie particulièrement avoir le ballon cette saison. Le Racing tourne à 48,6 % de possession, neuf équipes font mieux. Il tente de profiter au maximum de ses capacités dans le secteur aérien, à l’image de ses 5,6 centres réussis par match (deuxième total parmi l’élite). Balle au pied, c’est en revanche plus difficile. Les partenaires de Kévin Gameiro ne tentent que 13,6 dribbles par match, seuls Brest et Ajaccio font pire.