Frédéric Antonetti en position fragile après le changement de propriétaires à Strasbourg
Les nouveaux propriétaires du RC Strasbourg réfléchissent à une nouvelle organisation dont pourrait faire les frais Frédéric Antonetti, l'actuel entraîneur du club alsacien.
Frédéric Antonetti, nommé en février, a réussi son pari de maintenir Strasbourg en L1 pour effacer la blessure personnelle et profonde de la relégation connue avec Metz, il y a un an. L'entraîneur de 61 ans s'est tellement investi qu'il a terminé « éprouvé par ce challenge », comme l'a pudiquement expliqué Marc Keller jeudi.
Le président de Strasbourg, qui va désormais avoir le consortium américain BlueCo comme seul actionnaire, doit voir son entraîneur dans les prochaines heures en compagnie de Loïc Désiré, le directeur du recrutement. Les propriétaires américains n'ont pas attendu cette réunion pour mener une profonde réflexion autour du nouveau visage qu'ils entendent donner au club alsacien. Ce qui passera par une refonte d'une partie du fonctionnement interne, notamment en termes de recrutement. Et une modification du staff technique ?
Le projet a changé
Le sujet de l'avenir à court terme de Frédéric Antonetti a été l'un de ceux traités dans le cadre des discussions entre Marc Keller et les représentants du consortium américain. Quelques heures après l'officialisation du rachat du RCSA, la question est désormais centrale : le technicien, qui dispose encore d'un an de contrat, peut-il encore résister à la « révolution » en cours ? Ces derniers jours, ce n'était pas la tendance.
Les nouveaux boss américains s'interrogent sur la capacité du technicien français à incarner leur projet ambitieux, avec une volonté assumée de recruter des jeunes éléments de talent et les faire émerger au plus haut niveau. Signe de la fragilité du poste de l'ancien entraîneur de Nice, vendredi, Marc Keller apportait un soutien plutôt timide, à son coach : « Quand le deal a été signé, je l'ai appelé en premier. Il a fait un travail formidable en obtenant le maintien mais il a terminé la saison très éprouvé. Nous lui avons laissé le temps pour se reposer avant de retravailler sur un projet à partir de ce vendredi. Nous allons nous voir très vite pour discuter et faire le point. »
Le projet du club alsacien a bien changé depuis quelques heures. Routier de la Ligue 1, Antonetti l'a bien compris depuis des semaines. Au soir de la 38e journée, début juin à Lorient (1-2), le technicien corse semblait faire ses adieux au club, malgré sa prolongation automatique jusqu'en juin 2024 grâce au maintien acquis de haute lutte : « C'était une très belle expérience dans un très bon club. On verra ce qui va se passer. J'ai encore un an de contrat, oui, mais je ne sais pas. Je préfère parler du présent que du futur. Je n'ai pas les tenants et les aboutissants. Il va se passer des choses au club. Quoi qu'il arrive, je suis très content d'avoir la ligne entraîneur du Racing dans mon CV. »
Le club s'est renseigné sur Karel Geraerts
Frédéric Antonetti, qui a enregistré le départ de son précieux adjoint Benoît Tavenot, attend désormais d'être fixé alors qu'il assurait vendredi se sentir « de nouveau en pleine forme ». « La composition du staff fera partie de la discussion, tout comme le projet sportif ou les moyens mis à disposition, nous a-t-il expliqué, alors qu'il se voit poursuivre sa mission avec un effectif enrichi. Le but est toujours de chercher à s'améliorer »
Le Corse aura-t-il la possibilité de le faire cette saison avec Strasbourg ? Le fait que le marché des entraîneurs soit sondé - des renseignements auraient déjà été pris, notamment, sur le très courtisé Belge Karel Geraerts (41 ans, ex-Union Saint-Gilloise) - invite à la prudence.
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