Sur Arte, cette semaine, est diffusé un doc ( http://www.arte.tv/guide/fr/050778-0...-life-of-riley) sur ce grand musicien, avec rediff le 10/10, le genre de truc à ne louper sous aucun prétexte, soit vous connaissez le bonhomme et ça vous fera plaisir de le voir et de l'entendre, soit vous dites B.B. qui ? et là ça va être beaucoup de bonheur à découvrir "le roi du blues"...
Perso, j'ai loupé le début (mais je me rattraperai à la rediff), mais autant vous prévenir, ce n'est pas un doc promotionnel comme souvent, genre sur 60 mn, il y a 45 mn d'interview de personnages plus ou moins célèbres qui vous confient que le héros de la soirée est un type formidable qui est le meilleur dans son domaine et puis quelle humanité, quelle présence, quel génie etc. et qui en profitent pour rappeler que eux aussi ils existent encore
Bien sûr, comme c'est quand même la loi du genre, vous verrez des pointures comme Clapton ou Bono (qui en fait un peu trop par ailleurs, avec ses lunettes de méga-star) ou d'autres déclamer toute leur admiration , mais aussi pas mal d'inconnus dont des gens de son âge (le B.B., il a 89 ans) qui le racontent et certains sans ménagement.
Et aussi vous réaliserez ce paradoxe : tous les grands musiciens noirs américains de blues ont du attendre l'explosion des groupes anglais qui ont tous démarré en jouant du blues, (les Stones, les Animals, les Kinks OK, mais aussi les Beatles) + la vague du blues british (Mayall, Cream, Peter Green's Fletwood Mac, Chicken Sack etc.) pour pouvoir sortir du circuit exclusivement réservé aux musiciens noirs, le Chitlin' circuit (soit le circuit de l'andouille -le plat hein...) et gagner un peu d'argent et donc faire une vraie carrière.
D'ailleurs B.B. a demandé de faire la 1ère partie dde la tournée américaine des Stones de 1969 pour que pas mal de jeunes américains le découvrent et par extension que le blues c'est une musique de chez eux, si, si, tu traverses la voie ferrée et là il y a des musiciens qui en jouent tous les jours !
Parce que B.B., il a fait le grand écart, entre ce qu'il a vécu dans son enfance, la misère, l'exploitation, le racisme, l'apartheid, tout ce qui a fait le quotidien des blacks jusque dans les années 60 et c'est ça aussi qui nous est conté, sans misérabilisme par ailleurs, avec pas mal d'humour.
Le seul moment où l'on voit B.B. véritablement ému, c'est quand l'Etat du Mississipi où il est né et a vécu ses premières années a décrété un B.B. King's day, là il a du mesurer le chemin parcouru, sinon il est plutôt cool avec les autres célébrités qu'il rencontre comme le pape ou Barack...
Bon, vous apprendrez aussi plein d'anecdotes, celle du tracteur, pourquoi sa guitare s'appelle Lucille, et en filigrane, on subodore que le B.B. devait être un serial niqueur, vu qu'il détient le record du monde non homologué du nombre de concerts (+ de 15 000) et qu'il l'avoue à demi-mot.
Sinon, vous reverrez aussi comme annoncé plus haut de vieilles connaissances, qui ne sont pour certaines pas franchement "maquillées" pour ce reportage, Peter Green, il a bien pris, il est quasiment méconnaissable, non il l'est franchement, Mick Taylor, on voit bien qu'il n'a pas sucé que des glaçons, Bonnie Raitt a été plus prudente, elle a du demander qu'on la filme de face certes, mais avec une lumière telle que ça lui efface toutes les rides...
Et puis après tout ça, allez vous réécouter le "Live at the Regal" de 1965, un des meilleurs live de tous les temps.
Au fait, aux dernières nouvelles, le B.B., il joue encore quelquefois sur scène, quelle santé !
B.B. King is alive (and how...)
- Palinodie
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