Sous les yeux de Romain Brégérie (à droite), Rudy Gestede a eu du mal à se sortir de la tenaille gueugnonnaise. PhotoDamien GAUTIER
Une première période cohérente et plus grand-chose derrière. Vainqueur aux tirs au but, Metz n’a pas su profiter des faiblesses de son adversaire gueugnonnais pour faire le plein de confiance.
Le premier acte
Vendredi prochain, les Messins ouvriront officiellement leur saison sur le terrain de Clermont, avec l’objectif de décrocher leur billet pour le deuxième tour de la Coupe de la Ligue. Avaient-ils déjà ce rendez-vous en tête au point de préparer l’hypothétique séance de tirs au but qui pourrait leur offrir la qualification ? Hier, en tout cas, ils ont eu besoin de ce moyen ultime pour se défaire de Gueugnon, formation qui avait sauvé sa peau en National lors de la dernière journée de championnat.
L’entrée en matière avait pourtant laissé présager une après-midi moins coûteuse en énergie pour l’équipe de Dominique Bijotat. Entreprenante et dominatrice, celle-ci prenait l’avantage dès la dixième minute grâce à Rudy Gestede, volontaire et auteur de son deuxième but depuis le coup d’envoi de la préparation. A l’entrée de la surface, l’attaquant reprenait un ballon que Diafra Sakho avait préalablement envoyé sur la barre. Dans la foulée, Olivier Cassan voyait son coup-franc passer au ras du montant adverse (13 e). Bâti en 4-4-2, avec un duo Guerriero-Fleurival pertinent à la récupération, le onze grenat ne semblait alors avoir aucun mal à prendre le dessus sur les Gueugnonnais d’un Tony Vairelles toujours aussi populaire.
« Nous avons très bien débuté la partie, indiquera après coup l’entraîneur messin. Mais ensuite, nous nous sommes désunis. Nous sommes devenus des acteurs pas suffisamment actifs. » Sur le terrain, cela s’était traduit par l’égalisation de Gueugnon. Au milieu de trois défenseurs messins, Imso contrôlait en pleine course en trompait Christophe Marichez d’une jolie frappe (19 e). Joie de courte durée : dans la minute qui suivait, un défenseur trompait son propre gardien de la tête, sur un long ballon frappé par David Fleurival (20 e).
Le second acte
« Nous allons démarrer contre Gueugnon avec l’idée de terminer la partie avec la même équipe. » A la veille de son premier rendez-vous vosgien, Dominique Bijotat avait présumé de la fraîcheur de ses troupes. Si l’équipe alignée au coup d’envoi était bel et bien la même après la pause, elle a rapidement été modifiée. Le contenu de la prestation observée par l’entraîneur n’y était pas étranger : « Notre début de seconde période n’a clairement pas été bon. On prend ce but égalisateur et à ce moment, on panique. C’est là que l’expérience nous fait défaut. On ne sait pas repartir sur des bases simples pour reprendre la possession du ballon et se rassurer. »
L’égalisation en question ? Une percée d’un milieu gueugnonnais achevé par une frappe dans le petit filet (46 e). Christophe Marichez est resté figé sur place. Ce but a plongé le camp messin dans le doute. Usés, peut-être, après un mois de travail, les organismes ont semblé accuser le coup. La production s’en est ressentie. A l’exception de quelques tentatives désordonnées, Metz a peu à peu perdu le fil du scénario. Il ne l’a retrouvé qu’après la fin du temps réglementaire, lors de la séance des tirs au but. A ce jeu-là, les Messins s’en sont mieux sortis. Milos Obradovic, milieu de terrain à l’essai, a transformé le cinquième penalty de son camp. Celui d’une victoire poussive. Un dernier test se profile aujourd’hui pour Bijotat et les siens. Contre Nancy, il devrait être d’une toute autre envergure.
Cédric BROUT.
METZ - GUEUGNON : 2-2 (4-2 aux tab)
Hier, en amical, stade de la Colombière à Epinal. Mi-temps : 2-1. Pelouse en bon état. Temps agréable. Environ 300 spectateurs. Buts pour Metz : Gestede (10 e), Kinkonda (20 e, csc) ; pour Gueugnon : Imso (19 e), Perreira (46 e). Avertissement à Metz : Mutsch (60 e) ; à Gueugnon : Mercier (63 e).
L’équipe messine : Marichez – Mutsch, Frechaut (Borbiconi, 68 e), Brégerie (cap.), Tamboura – Tandjigora (Métanire, 83 e), Fleurival (Fallou, 83 e), Guerriero, Cassan (Obradovic, 53 e) – Gestede (Pathinvo, 53 e), Sakho (Bourgeois, 68 e).
N’Gbakoto patientera
Il est un des rares Messins à ne pas avoir rejoint les Vosges ce week-end : Yéni N’Gbakoto n’a pas été retenu par Dominique Bijotat pour les deux derniers rendez-vous amicaux. Explication fournie par son entraîneur : « Il sera privé des quatre premiers matches officiels en raison d’une suspension », pour des faits remontant à la saison passée. La compétition approchant à grands pas, le technicien a composé sans son remuant attaquant pour bâtir l’équipe qui a affronté Gueugnon en ouverture du challenge Philippe-Schuth.
Milhazes, un p’tit tour et puis s’en va
Le staff messin n’a pas eu l’occasion d’observer Carlos Milhazes. Le milieu de terrain du Vitoria Guimares (Portugal) est bel et bien arrivé à Metz hier matin, mais il en est reparti très vite après un coup de fil de son agent. Ce dernier lui aurait-il fait part des sollicitations d’un autre club ? C’est ce que pense Philippe Gaillot. « Nous avions un très bon contact jusque-là. Mais il a eu du mal à m’expliquer les raisons exactes qui l’ont poussé à changer d’avis. » Les deux autres joueurs arrivés à l’essai, eux, ont bien enfilé le maillot rose des Messins : Milos Obradovic, milieu de terrain serbe, et David Pathinvo, attaquant en provenance d’Alfortville (National), sont entrés en jeu en début de seconde période. Le premier nommé a inscrit le tir au but de la victoire. L’un et l’autre devraient débuter la finale aujourd’hui face à Nancy.
