Alexandre Bonnet côté havrais, Cheikh Gueye côté messin : pour ces deux clubs naguère estampillés Ligue 1, la montée n’est plus l’objectif prioritaire. D’abord, il s’agit de reconstruire... Photo Pascal BROCARD
La Ligue 2 reprend ses droits, vendredi, avec une somme de questions sur l’identité des favoris, les ambitions des uns, les craintes des autres. Petite liste des questions auxquelles le début de saison devra répondre...
Q ui sont les favoris ? Excellente question, merci de ne surtout pas la poser ! Habituellement, les relégués de Ligue 1 arrivent automatiquement en tête des pronostics, mais les précédents havrais et nantais ou messins et strasbourgeois incitent d’autant plus à la prudence que ni Boulogne, ni Grenoble, ni Le Mans, qui n’ont jamais joué les gros bras au niveau supérieur, ne paraissent au-dessus du lot. Dure risque d’être leur chute. Du coup, quelques équipes ayant manqué la montée de peu ces dernières années et s’étant montrées actives sur le front du recrutement ne peuvent plus avancer masquer. Il s’agit d’Angers, qui a attiré De Freitas, Florentin, Gillet, Hénin, Malicki, mais aussi de Tours qui s’est notamment renforcé avec Buengo, Cardy et Lejeune.
• Qu’attendre du Havre, de Metz et de Nantes, clubs anciennement estampillés Ligue 1 ? Ils n’affichent plus tout à fait de hautes ambitions, ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’ils y ont renoncé. Le Havre, par exemple, a allégé son effectif de quinze joueurs, opérant un recrutement parcimonieux avec François et Genton : comme Metz, qui joue la carte de la jeunesse après avoir dû se serrer la ceinture, Le Havre se donne deux ans pour remonter. Nantes a procédé au grand ménage au sein de son effectif, après une dernière saison très pénible, au point d’enregistrer la bagatelle de vingt départs ! « Nous sommes à Nantes et nous connaissons le passé de ce club, qui n’a rien à faire en Ligue 2 » assure l’entraîneur, Bati Gentili. Vraiment ?
• Façon Boulogne il y a deux ans ou Arles-Avignon la saison passée, une surprise est-elle possible ? Depuis deux ans, en effet, la Ligue 2 s’avère propice aux événements inattendus : aux exemples de Boulogne et Arles-Avignon, il est possible d’ajouter celui de Brest, également promu au printemps dernier, un an après avoir lutté jusqu’au bout pour son maintien ! De quoi inspirer Vannes, notamment, venu se sauver à Metz à la toute dernière journée, en mai dernier, ou encore Sedan, qui reste sur une saison moyenne mais espère donner une nouvelle efficacité à son attaque avec l’arrivée de Nicolas Fauvergue en provenance de Strasbourg. Le nivellement observé en Ligue 2 empêche en tout d’écarter qui que ce soit de la course à la montée, en attendant au moins les premières semaines de compétition. En tout cas, il est une surprise qui n’en sera pas une, si elle se produit : elle concerne Evian-Thonon, premier adversaire de Metz vendredi à Saint-Symphorien. Ce promu aux dents longues et aux poches pleines, qui appartient à Franck Riboud et à l’empire Danone, dispose d’un effectif ne manquant ni d’expérience ni de talent, pour un nouveau venu en Ligue 2.
• Quid des autres promus ? Le passage par le National des Champenois de Reims et de Troyes a pris fin en même temps. Ils reviennent en terrain connu, et chacun avec un nouvel entraîneur : Hubert Fournier à Reims et Jean-Marc Furlan à Troyes.
• Que sont devenus les meilleurs buteurs de la saison passée ? Ils joueront cette saison en Ligue 1 ! Le Tourangeau Olivier Giroud (vingt et un buts) espère désormais faire les beaux jours de Montpellier, et vice-versa. L’Angevin Anthony Modeste (vingt buts) est retourné dans son club d’origine, Nice. Enfin, le Brestois Nolan Roux (quatorze buts) a pris l’ascenseur avec son équipe. Reste l’Uruguyan Sebastian Ribas (quinze buts), resté fidèle à Dijon.
Sylvain VILLAUME.
Publié le 04/08/2010