ambroisepare a écrit :J'entends bien tes arguments. Ils me paraissent bien légitimes. En fait tu réagis comme un consommateur, un client qui espère en retour à son billet acheté la satisfaction d'un plaisir immédiat.ThibGunner a écrit :Ah mais c'est mal me connaitre que de penser que je ne suis pas un fidele du Fc Metz ! Pourtant j'aurai de quoi m'y désinteresser. T'as raison je suis trop jeune pour avoir vécu ces "triomphes" passés, je n'ai connu qu'un Fc Metz avec des resultats en dents de scie. Trop faible pour la ligue 1 mais trop bon pour la ligue 2 (ce qui n'est meme plus le cas). Un bon souvenir de Metz ? Demi finale de coupe contre Sochaux en 2003, un quadruplé de Maoulida contre Le Mans, une elimination 3-1 de Lyon, Waouuuh ! En plus j'ai quitté la Moselle à 4 ans, j'aurai pu faire comme tout le monde ici, supporter ce Stade Malherbe de Caen ! C'est sur ca m'aurait éviter les phrases quotidiennes à l'entrainement du genre "Pas trop chiant la L2 ?" , "Alors tes Alsaciens, ils donnent quoi?" . C'est clair ca aurait plus simple.. Surtout que l'année derniere je vais voir mon premier match a St Symphorien (700kms de route) et qu'il est annulé 10 min avant le coup d'envoi (Metz-Caen).
Alors vois tu, Le Fc Metz ne m'a réellement jamais fait rever, ni même donner du bonheur digne de ce nom. Je me demande chaque jour pourquoi c'est ce club qui est concretement gravé en moi.. Et à ca, Il n'y a que Youtube pour me consoler : Barcelone - Metz 84, etc en boucle ! Tout ca pour me persuader que le club que je supporte au plus profond de moi n'a pas toujours été celui de ces dernieres années. Et ce n'est pas cette année que j'arreterai de les suivre (je vais enregistrer les matches) , c'est simplement ma passion du foot qui m'a poussé dans un stade. A choisir, j'aurai pris un abonnement a St Symph et plutot 2 fois qu'une, mais là passer mes vendredis devant la télé à etre decu 2 fois sur 3..
Et Cette année, ce sera de l'ordre de 4 fois sur 5. Fin bon je vais pas m'etendre sur la faiblesse (inedite ?) de l'equipe de cette année.
Ça n'a rien à voir avec la vie d'un supporter de foot d'une ville moyenne de province.
De 1967 à 1974 Le public messin n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est une saison à la troisième place.
La légende des artilleurs de Metz, Braun et Curioni c'est deux ans, 74-76. Puis plus grand chose avant 1984, la coupe de FRANCE et Barcelone. Puis 88 et la seconde coupe de France. Puis il faut attendre les années 94-98 pour voir se forger la citadelle imprenable de l'ère Muller.
Il faut faire le sacrifice de longues années de vaches maigres pour la fulgurance d'une épopée. Je plains les supporters qui ont dix ans d'attachement au club. Ils n'ont pas vu grand chose, certes. Et peut être même ne verront ils plus rien avant longtemps.
Supporter un club c'est s' y attacher sentimentalement; c'est lui pardonner de vieillir, d'accepter qu'il soit diminué de veiller sa maladie et parfois d'accompagner sa mort... Choses que tu n'es pas en mesure de faire.
Mais rassure toi tu trouveras vite le chemin du stade quand la gloire reviendra. Ils reviennent toujours quand ça va mieux...
Je ne comprend pas pourquoi tu t'obstines à m'associer à un vieux cliché du Foot : Le supporter qui aime son club selon ses resultats. Alors que dans mon cas, c'est le contraire. Metz pourrait jouer la Ligue des champions que je ne pourrai pas venir au stade.. Tu estimes que je ne m'y suis pas sentimentalement attaché à ce club ? Mais ce club, c'est dès ma petite enfance que je l'ai adopté, c'est pas pour ensuite mieux le lacher. Je bénis le jour où Metz arrivera ne serait ce qu'à la 17e place de nouveau en L1. Accompagner sa mort ? Ce serait l'accepter, sa mort. Tes métaphores sont déplacées, peu justes. Je l'accompagne dans un moment difficile. Alors ta psychologie en carton et tes images foireuses pour l'illustrer, très peu pour moi.
Je déplore simplement qu'ici etre supporter semble vouloir dire qu'il ne faut pas etre objectif, qu'il faut voir Metz gagner à chaque match. Alors qu'à un moment il faut ouvrir les yeux devant la faiblesse de l'equipe.
