L’attaque messine, à l’image de Tenema N’diaye, coincé ici entre Thiago Xavier (14) et
Romain Reynaud est restée une nouvelle fois muette. Photo MAXPPP
Fin de série. Invaincu depuis trois matches, le FC Metz a cédé à nouveau, hier, à Châteauroux.
Une victoire de Reims, lundi, le relèguerait à la dernière place du classement.
On attendait une confirmation. Une semaine après avoir quitté la pelouse de Saint-Symphorien, partagés
entre la satisfaction d’y avoir offert une prestation cohérente et la déception liée au résultat final face à Nantes (1-1),
les Messins abordaient d’ailleurs leur troisième déplacement de la saison dans ce sens.
Vaincre, vite, très vite, à l’extérieur... En l’occurrence à Châteauroux, où Metz ne s’était jamais incliné jusqu’ici.
De notre envoyé spécial à Châteauroux
L’urgence, rappelée à la veille du match par Dominique Bijotat, se traduisait par un esprit d’entreprise palpable
dès la cinquième minute. Sur un coup franc lointain, Ludovic Guerriero trouvait la tête de Romain Brégerie,
qui remisait le ballon à Tenema N’Diaye. L’attaquant malien manquait de réussite : dévié par le gardien castelroussin,
le ballon léchait la base du montant avant de s’éteindre en corner (5 e). Metz allait devoir attendre, longtemps,
avant d’avoir une autre opportunité.
Revigorée, sans doute, par sa série de trois matches sans défaite – ou plus précisément sa série d’une victoire
et de deux nuls – qui l’avait accompagnée sur le chemin de l’Indre, l’équipe de Dominique Bijotat reste malgré
tout une équipe en chantier. Fragile, comme on le constatait sur cette touche anodine de Scaramozzino à hauteur
de la surface de réparation des Grenats. Le ballon, dévié de la tête par Lafourcade, était repris de façon
acrobatique par Dupuis. Heureusement, Joris Delle veillait et déviait en corner (11 e). A égalité au niveau des promesses,
les deux équipes sombraient alors dans une production atone et sans liant. Malgré un semblant de domination messine
et quelques incursions sans lendemain des Castelroussins dans la moitie de terrain adverse, l’ennui était tombé
sur le stade Gaston-Petit.
Le réveil fut brutal pour le camp messin. Sur un coup franc frappé par Scaramozzino, Amara Baby héritait du ballon
dans la surface de réparation. Le Castelroussin se jouait alors de Yéni N’Gbakoto – entré en jeu à la place de Kévin Diaz,
blessé (40 e) – et trompait Joris Delle d’une frappe puissante (1-0, 55 e).
Penalty manqué...
A la recherche de son premier succès loin de ses bases, Metz courait désormais pour s’éviter une quatrième défaite.
Ce qu’aurait pu permettre ce penalty accordé dans la minute qui suivait pour un tacle aussi de Scaramozzino sur Sakho,
alors que le ballon filait en sortie. Au bout de la confusion venue entourer la décision arbitrale, Tenema N’Diaye s’élançait.
En oubliant de prendre son élan, pour le bonheur de Fernandez, qui n’avait qu’à se coucher sur sa gauche pour stopper
la frappe mollassonne de l’attaquant messin (56 e). La chance venait de passer.
Malgré une volonté indéniable, traduite entre autres, par ces deux occasions signées Rudy Gestede (76 e, 88 e), Metz n’est pas parvenu à rattraper son retard, affichant encore une fois trop de déchets dans le domaine de la finition. Et le bilan final de son escapade dans l’Indre est lourd : au-delà de la blessure de Kévin Diaz et de l’exclusion de Yéni N’Gbakoto, dans les tous derniers instants de la partie, sa défaite le replonge dans le doute, alimenté par la dégradation de sa situation au classement.
Ce matin, après sept journées de championnat, le FC Metz est dix-neuvième. Lundi, un succès de Reims face à Nantes
pourrait encore le faire reculer d’un rang. Inutile d’attendre jusque-là pour s’en persuader : du côté de Saint-Symphorien,
l’heure est grave.
Cédric BROUT.
Publié le 18/09/2010
http://www.republicain-lorrain.fr/fr/sp ... tesse.html