champ d'or a écrit :
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En prenant 2 cas extrêmes, on a laissé DSK agir tranquillement pendant des années mais comme c'était le bon candidat du bon parti à l'époque alors c'est d'un sombre guet apens qu'on a obtenu le scalp du bonhomme. Lui était un vrai prédateur et a dû en agresser des victimes. A part le procès Nafissatou Diallo (et aux USA où une caution peut être versée ainsi qu'un arrangement financier à l'amiable), quel procédure judiciaire a été engagée ?
Deuxième exemple, Georges Tron, le mec qui caressait les pieds et les épaules de toute femme qui passait plus de 3 minutes avec lui. Son procès est presque anonyme, on en a parlé un peu mais une fois de plus le "client" n'étant pas la cible des médias publiques ou de confrères en mal de vengeance alors ça passe. Même en première instance les victimes n'ont pas eu gain de cause.
Pour reprendre tes deux exemples :
- DSK : bien sûr que oui tout le monde savait, y compris sa femme, qui l'a pourtant défendu bec et ongles.
Des plaintes avaient été déposées, une jeune écrivaine l'avait dénoncé publiquement, mais personne ne voulait la croire ! voila une des raisons qui font que les victimes sont peu enclines a aller se plaindre ! ce sont les victimes qui sont regardées comme des mythomanes en mal de célébrité et pas l'inverse !
finalement il a arrangé le coup avec une importante somme d'argent pour la plaignante qui n'a pas craché dessus et elle a eu raison. IL n'a pas été innocenté pour autant.
- Georges Tron : si, on en a parlé, un peu partout quand même.
Mais comment peut il avoir pu justifier d'avoir pratiqué de le "relaxologie plantaire" dans son bureau avec l'aide d'une collaboratrice complice, sur des femmes employées dans sa mairie !!! on prend les gens pour des imbéciles ou quoi ?
et encore là, les plaignantes n'ont pas été crues tout de suite, car la notoriété du monsieur le protégeait, et les femmes n'ont pas pu se plaindre au moment des faits de crainte de perdre leur boulot .
Ce qui diffère dans le cas Ménès, c'est que cela a fait l'objet d'un reportage des journalistes concernées et qu'elles ont davantage de moyens pour se faire entendre, d'une part, et qu'il y a eu de nombreux témoignages et émissions de télé d'autre part.
IL lui a donc été impossible de nier, contrairement aux deux autres que tu as cités, dont les victimes étaient des inconnues, et sans audience.
Et tu le defends ? tu le plains ? et tu dis que la journaliste victime est clivante

?
Vraiment cette histoire ne méritait pas tout ce tapage tant les victimes d'agressions sexuelles caractérisées (attouchements, viols, rapports sous la contrainte,...) sont nombreuses dans l'ombre.
Tu butes décidément la dessus : ton "a quoi bon ?"
Eh bien, Si, je trouve moi que cela a été salutaire, comme je l'ai dit plus haut, si cela a permis aux gens de prendre conscience qu'on ne peut PLUS tout de permettre, et aux victimes de savoir qu'elles ont parfaitement le droit et le devoir de se plaindre.
WaGazamBouga a écrit :
Et si, à mon sens cette histoire mérite tout ce tapage. Si on peut désaper une femme et lui aggriper les fesses, devant témoins qui plus est, en toute impunité ça passe quoi comme message ? C'est quoi l'étape juste au dessus de ça ? A mon sens c'est justement ce laissez-faire qui encourage une partie des agressions caractérisées que tu énumères.
Idem.
Et effectivement , c'est à cause du silence et ce laisser-faire, je dirais même lâcheté de la société, que de telles choses ont pu être commises en toute impunité jusqu'a présent.