[L’Équipe.fr] La stratégie de Bordeaux pour se défendre auprès de la commission de discipline de la LFP
Les Girondins n'ont pas attendu leur audition programmée lundi à 13h30, pour présenter leurs arguments à la commission de discipline de la LFP. Un courrier a été adressé, ce dimanche, à l'attention du président Sébastien Deneux.
Bordeaux-Rodez sera-t-il rejoué ? Et si oui, cette rencontre aura-t-elle encore un enjeu pour les Girondins ? Depuis l'arrêt du match, vendredi soir, à la suite de l'agression d'un supporter sur le joueur de Rodez, Lucas Buades, à la 23e minute de jeu, les dirigeants bordelais et les avocats du club ont concentré leur énergie à préparer leur ligne de défense dans la perspective de leur audition programmée lundi à 13h30 devant la commission de discipline de la LFP. Leur objectif : rejouer ce match et échapper à un retrait de point qui hypothéquerait définitivement les chances de montée du club bordelais.
Selon nos informations, le club a pris les devants. Un courrier signé par le président des Girondins Gérard Lopez a été adressé dès ce dimanche au président de la commission de discipline de la LFP, Sébastien Deneux, pour indiquer la position du club concernant les faits qui se sont déroulés. S'ils condamnent l'intrusion du supporter aux abords de la pelouse, rappellent qu'ils ont immédiatement porté plainte et qu'ils se porteront partie civile dès que l'audience sera fixée, les Girondins assurent avoir rempli leurs obligations en matière de sécurité et d'organisation. « La gestion même des suites de cet incident témoigne de l'efficacité de nos dispositifs », écrivent-ils en rappelant notamment qu'aucun autre débordement n'a été constaté.
Le diagnostic établi sur l'état de santé de Buades en question
Les circonstances de l'incident semblent, en revanche, les laisser perplexes : ils soulignent l'attitude de Buades au moment de l'ouverture du score, suggèrent que l'une des causes de son état de santé pourrait être liée à un remplaçant ruthénois qui lui aurait « sauté au visage en tenant dans sa main un objet » plutôt qu'à la « poussée » dont il a été victime, et s'étonnent de ne pas avoir encore eu connaissance des « éléments probants » évoqués par M. Rainville pour justifier sa décision de stopper définitivement la rencontre.
Faute d'un rapport médical établi « par une autorité médicale habilitée permettant de dire que le joueur de Rodez courait le moindre risque physique du fait de cet incident », le club bordelais semble remettre en question le diagnostic établi (commotion) par le médecin du club de Rodez et le médecin urgentiste présent vendredi soir au Matmut. « Il ne s'agit naturellement pas de cautionner l'intrusion intolérable de ce supporter hors de la tribune mais de prendre en compte le déroulé des faits tel qu'il ressort des nombreuses images diffusées et sur lequel, il convient de le dire en toute franchise, de nombreuses personnes, supporters ou pas, s'interrogent. »
Dans ce courrier, le club bordelais insiste également sur la notion d'équité sportive ainsi que sur l'« urgence de la situation » afin de « réduire au minimum le délai de votre instruction et de rendu de votre décision ». « Les joueurs ne peuvent demeurer dans l'expectative d'une fin de saison qui se terminerait à la 23e minute d'un match dont ils sont également victimes. »
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