Content de voir qu'on est sur la même longueur d'onde mon cher Jérôme même si pour le coup tu es encore plus dur que moigolden years a écrit :
Une fois de plus je je ne peux qu'adhérer à tes bons mots mon cher David. Tu as vraiment synthétisé mon sentiment qui frôle le mal-être. Je suis revenu de certains Gallo, Lars von Trier ou Gaspard Noé et le (les) re-visionnage(s) m'a permis d'opter pour une certaine pondération et une ressenti plus profond. Ceci dit ce film que je nommerai plus me laisse un gout abjecte. Un dégoût profond. Tout bonnement de la manipulation intellectuelle et je pèse mes mots.
C'est avec une immense déception que je te lis... Quelle injustice, je pensais voir les Banshees rafler à minima les nominations, un réalisateur qui arrive à renouveler son propos après le sublissime 3 Billboards, des acteurs formidables ( mention spéciale à la trop rare Kerry Condon ) une photographie magnifique. Un thème qui nous parle à tous, doit on être exigeant lorsque l'on parle d’amitié ?
Bref, je ne suis pas le plus objectif...Je ne suis pas un grand fan du cinéma asiatique et inversement j'attendais un film qui magnifierait la beauté et authenticité des iles d'Aran irlandaises que je connais bien après mon Erasmus glorieux dans l'ouest de l'Irlande. Ma compagne pourrait confirmer après toutes les larmes que j'ai pu verser !
Ta critique est fabuleuse et néanmoins nécessaire. Et si on pouvait jeter un discrédit ultime sur les oscars, j'implore un oscar d'honneur pour Roland Emmerich. Là on pourra dire qu'on aura fait le tour

J'aurai pu ajouter que même l'originalité d'Everything tellement mise en avant n'est pas si évidente que cela. D'un coté, il y a toutes les références assumées (2001, Matrix, In the Mood for Love, Kill Bill) qui ont tant plus aux critiques qui se sentent intelligents de les avoir détectées. Mais d'un autre il y a selon moi pas mal "d'emprunts" pas du tout assumés (je pense par exemple à la série Futur Man). Si on enlève tout ça, il ne reste plus grand chose de personnel
Quoiqu'il en soit et à l'inverse des Daniels, Martin McDonagh est effectivement un très grand réalisateur et comme tu le soulignes, il se renouvelle constamment dans des styles très différents (même dans 7 psychopathes, il y avait quelque chose).
Quant aux acteurs des Banshee, on peut les aimer ou pas par ailleurs, mais dans ce film ils sont vraiment en état de grâce. Je dis ça d'autant plus aisément que d'habitude je n'aime pas spécialement Colin Farrell alors que là il m'a totalement bluffé. Ceux d'Everything servent le délire des réalisateurs mais ça ne va pas beaucoup plus loin de mon point de vue