Lorange a écrit :
Frayel a écrit :
Hum cela fait des mois qu'on explique cela...les 16 millions d euros de dettes à éponger pendant 20 ans .
La base de notre incapacité à peser lors des mercatos conjuguée à la vente automatique de nos joueurs valables.
Toutes les entreprises du monde depuis des milliers d'années ont l'obligation d'investir dans leur outil de travail. Sans quoi soit elles périclitent, soit elles n'attirent plus de collaborateurs, soit elles ne répondent plus aux normes d'hygiène et sécurité.
Il faut être ou ignorant en matière d'entreprise ou un sacré rêveur pour imaginer qu'on puisse faire fonctionner efficacement un club de foot moderne dans des installations des années 70. Personnellement si j'étais salarié j'éviterais d'aller bosser dans un bouiboui. Pas toi ?
Quant à l'argument qui consiste à dire qu'il fallait d'abord investir dans les joueurs plutôt que dans les installations, il n'a aucun sens : si tu connais un minimum le fonctionnement d'une entreprise et des investissements qu'on peut y faire tu saurais que pour un financeur ou investisseur les lignes comptables du personnel et de l'immobilier sont strictement différentes.
Si demain B.Serin vend son entreprise, ce qu'il valorisera ce seront d'abord les installations, pas une bande de footeux mercenaires. Sans quoi la saison passée le club de Brest aurait eu plus de valeur à la revente que l'OM ou le RC Lens, ce qui n'est absolument pas le cas.
Tu voudrais que Serin agisse comme un bienfaiteur, il agit comme un entrepreneur.
Il n'a jamais dit d'investir dans les joueurs plutôt que dans les infrastructures. C'est toi qui polarise une fois de plus la discussion sur des positions antagonistes.
Il parle d'un endettement colossal qui empêche de construire un effectif complet en L1. Et factuellement il a raison, les résultats parlent.
Et pour rester dans la vision idéale du monde de l'entreprise :
- non, tu ne t'endettes pas au point de ne plus pouvoir te positionner sur ton marché (ici, les joueurs de football professionnels) et devoir lutter mois après mois pour ta survie
- oui, tu peux investir de façon raisonnable et échelonné pour rester dans les standards de ton secteur d'activité, mais tu ne remplaces pas à la fois ton outil de travail (tribune sud) et ton centre R&D (Frescaty), tout en injectant des millions chez des sous traitants (Seraing, Génération Foot,...). c'est construire sur de l'argile. Les projets oui, mais avec un engagement progressif
- non, par déontologie et respect pour tes collaborateurs tu ne charges pas ton entreprise d'une dette colossale quand tu as 70 ans et pas de successeur désigné.
- demain Bernard Serin ne peut plus/ne veut plus rester président du FC Metz ? Il se passe quoi ? Qui peut assumer un rachat avec de telles échéances auprès de créanciers ? A vrai dire pas grand monde. Alors il risque d'y avoir vente par lots à ceux qui seront intéressés par le stade, le centre d'entraînement, les installations du Sénégal,... et le club sera dépecé.
- ton exemple de Brest ne tient pas. Le montant des ventes (Brassier) et les recettes de la Ligue des Champions les font entrer dans une autre dimension. Ils n'ont pas investi lourdement mais ont explosé le chiffre d'affaires, qui va justement leur permettre d'envisager un investissement (stade). Ils ont pris les choses dans le bon ordre. Compares ce qui est comparable : un Brest en L1, participant à la C1, vaut largement plus qu'un FC Metz modèle d'instabailité sportive sur deux décennies, même sans stade et sans hangar à gros porteur reconverti.