
La Metz n'est pas dite
Grâce à un but dans le temps additionnel de ce match avancé de la trente-sixième journée de Ligue 2, le FC Metz a battu Angers (1-0), lundi soir à Saint-Symphorien, et entretenu l'espoir de la montée. Au classement, les Grenats sont revenus à trois longueurs d'Arles-Avignon, troisième, qui se déplacera mardi à Châteauroux.
Les Messins de Romain Rocchi croient encore à la montée en Ligue 1. (Maxppp)
"Les moins de 19 à la place des moins que rien". Parmi les irréductibles supporters grenats qui avaient décidé de continuer à soutenir leur équipe lundi soir face à Angers, malgré une terrible série de neuf matches sans victoire, certains avaient opté pour dire franchement ce qu'ils pensaient des joueurs messins rappelant que les espoirs lorrains, eux, avaient brillé avec ce succès en Coupe Gambardella. A moins que cette banderole déroulée dans les tribunes parsemées de Saint-Symphorien n'ait contenue un caractère provocateur de nature à faire enfin réagir les hommes de Joel Mullër.
On ne peut pas dire que cela ait fonctionné avant le temps additionnel de la seconde période quand Mokhtari se jeta pour pousser le ballon dans le but de Padovani (1-0, 93e). Un scénario quasi identique à celui vécu trois jours plus tôt avec ce point arraché à Ajaccio à la ... 93e minute (1-1). Comme un signe du destin ? Les Messins auraient tort de ne pas y croire car ils ont repris espoir dans la course à la montée. Avec ce premier succès depuis le 1er mars, les Lorrains sont revenus à trois longueurs d'Arles-Avignon, troisième, avant le déplacement des hommes de Michel Estevan mardi à Châteauroux.
Mais avant cette fin heureuse, Metz n'avait rassuré personne sur le pré quant à sa capacité à briser la série noire. Pour commencer, le capitaine Christophe Marichez dut déclarer forfait pour un souci à un mollet observé à l'entraînement quelques minutes avant le coup d'envoi. Son suppléant, Oumar Sissoko, ne tardait pas à se chauffer les gants avec cette sortie dans les pieds de Modeste à la réception d'une tête d'Auriac suite à un coup franc de Keseru (5e). La défense messine était encore en danger sur un nouveau coup de pied frappé de l'ex-Nantais, sans conséquence toutefois au tableau d'affichage (10e). Les hommes de Joël Muller régissaient après un bon quart d'heure par un tir puissant de Bessat dans la surface qui obligeait Padovani à la parade (17e). Une occasion qui restera comme la seule digne de ce nom du côté du FC Metz au cours de ce premier acte. Les Grenats ont ainsi été dominés par le SCO sans que ce dernier ne concrétise ses opportunités d'ouvrir le score, à l'image de Keseru, qui gâchait un contre en ratant le cadre (21e).
Angers crucifié
Après 40 secondes de jeu en seconde période, le ton était sensiblement différent, Padovani sauvant la maison angevine sur une tête messine, au départ ratée, détournée par un de ses défenseurs (46e), avant que Stephan dévie un coup franc de Bessat, juste au dessus du cadre de Padovani (50e). Une minute plus tard, le missile de Djellabi rappelait les Messins à la vigilance (51e). A l'heure de jeu, le match prenait une autre dimension. Au départ, le débordement de Gueye puis son centre en retrait offrait à Mendy une occasion en or que le Messin vendangeait en manquant de puissance sur sa reprise (60e). Dans la foulée, un tacle pieds décollés valait un deuxième jaune à Renouard. L'ex-Messin partait logiquement à la douche avant tout le monde et Angers allait devoir gérer une bonne demi-heure à 10 contre 11.
Et cela ne se déroulait pas trop mal avec un contre à l'issue duquel Modeste n'était pas loin de couper au deuxième poteau un centre fuyant (67e). Puis le coup franc indirect de Keseru précipitait le ballon dans la surface que personne ne touchait avant qu'il ne flirte avec le montant droit de Sissoko (68e). Padovani devait tout de même tenir la barraque du SCO, sur un coup de tête à bout portant de Sakho (78e) alors que Mendy gâchait son duel en voyant le cuir terminer sa course dans les tribunes vides de Saint-Symphorien (81e).
Angers aurait pu également assommer son adversaire dans une fin de match débridée : par Keseru (84e) et surtout Auriac dont la première tentative était repoussée par le poteau gauche de Sissoko et la deuxième, sur la même action, tutoyait la transversale (89e). Quatre minutes avant le but de Mokhtari, cette double occasion laissera évidemment de cruels regrets aux Angevins. Metz et Wiltord continuent de rêver.
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