http://www.dna.fr/sport/football/200910 ... 00665.html
Le Grenat lui va aussi
Pascal Johansen est à la baguette d'un FC Metz presqu'irrésistible au mois d'octobre. Bien dans son corps, inspiré dans son foot, le milieu de terrain s'épanouit.
On peut visiblement renaître à trente ans. Pascal Johansen en est l'illustration. Plutôt fantomatique pour sa première saison en Lorraine perturbée par des pépins physiques, il a retrouvé des couleurs. Au terme d'une préparation sans nuage, la petite cylindrée a peaufiné son coffre initial. Avec ses trois buts et deux passes décisives en quinze matches, toutes compétitions confondues, le milieu de terrain n'est pas loin d'être rayonnant ces temps-ci.
Celui qui a fait ses classes entre les SR Colmar et le Racing, constitue l'un des points forts du FC Metz depuis trois mois. Collectivement, sur les bords de la Moselle, il a pu y avoir quelques retards à l'allumage.
« On était plus
frustré qu'inquiet »
« Mais on était plus frustré qu'inquiet, souligne le n°28, au lendemain de la 5e victoire décrochée par la bande à Pouliquen, à Châteauroux (1-2). On a toujours eu le sentiment de faire des bonnes choses, même si cela ne se traduisait pas au classement. » De l'autre côté du col de Saverne, la confiance ne s'est pas délitée avec les deux défaites enregistrées lors des trois premières journées.
Depuis le 17 août, le club au Graouly a disputé dix rencontres de L 2 et il n'a perdu qu'une fois (au Havre 2-0). « D'abord, on s'est appuyé sur de la stabilité, souligne l'ancien international espoir. Le nouveau président (ndlr : Bernard Serin) n'a pas fait sauter l'entraîneur à la fin de la saison. A part les joueurs en fin de contrat, on a gardé tout le monde et l'ambiance est plus saine. »
Sans se projeter à moyen terme, refroidi par un printemps qui a fait perdre de vue aux Lorrains la perspective de remonter immédiatement, Johansen apprécie l'instant présent. « Je me sens vraiment bien, j'ai bien encaissé le boulot lors de la préparation et, puisque j'enchaîne une deuxième saison ici, j'ai l'impression de prendre de l'importance dans le vestiaire », prévient-il.
« Déjà le foutoir avant que
la saison ne commence »
A l'heure d'évoquer la situation du Racing, le jeu des questions-réponses s'inverse naturellement. Pascal Johansen tente un commentaire, 72 heures avant un rendez-vous évidemment particulier pour celui qui a porté dix saisons durant, le maillot ciel et blanc.
« Le Racing a fait parler de lui en dehors du terrain, constate-t-il. C'était déjà le foutoir avant que la saison ne commence. J'appelle de temps en temps Habib Bellaïd. J'espère que ça ne va pas durer trop longtemps. Le problème, c'est que le maintien, c'est un état d'esprit différent à avoir. » A deux points du Havre, 3e, le FC Metz et Pascal Johansen sont loin de ces considérations. Ils ont le podium dans le viseur.
François Namur