Re: CDM féminine de foot 2023
Publié : 01 sept. 2023, 17:30
Je vais encore faire mon rabat-joie
mais personne ne parle de cette vidéo...
(elle est de ci de là, mais on n'en parle absolument pas dans les gros médias qui ne s’étaient pas privés d'appuyer sur la tête du président de la Fédé espagnole, on l'évite, étonnant, non ? Non !)
https://www.footmercato.net/a7649646086 ... e-lespagne
Le droit, c'est instruire à charge et à décharge
Cette vidéo a été prise en gros une heure après la remise de la Coupe et le fameux baiser volé.
Cela ne remet pas en cause l'existence de l'acte dont a été victime Hermoso, mais cela peut quand même en redessiner les contours...
Depuis 10 jours, on nous explique que Rubiales est le pire gros porc que l'Espagne ait jamais porté.
J'observe ici même des jugements abrupts et simplistes, demandant son renvoi sans autre forme de procès, et on s'offusque du fait que la Fédération Espagnole pourrait soutenir ce Monsieur sans se demander une seule seconde si tout ceci ne serait pas aussi simple qu'on veut bien nous le dire.
Que voit-on dans le bus ?
Hermoso est assez amusée, certainement pas prostrée, et va chercher sur son téléphone la photo du baiser de Casillas à une journaliste (sa fiancée) après le Mondial 2010, et elle compare ce que lui a fait Rubiales avec ça. Ses équipières regardent les images et se marrent, la charrient. Celles qui sont plus loin demandent "qu'est-ce qui s'est passé ?" "Jenni a été embrassée" "Ah bon, par qui ?" "Rubi", et les autres se marrent aussi. Voilà que Rubiales passe dans le couloir du bus et toutes les joueuses le chambrent lui et Hermoso en chantant "un bisou, un bisou, un bisou".
Trois jours plus tard, ces mêmes joueuses sortent un communiqué offusqué indiquant qu'elles ne joueront plus tant que Rubiales n'aura pas démissionné.
Que s'est-il passé entre ces deux instants ? On peut m'expliquer ?
Pour moi on leur a bien expliqué qu’il serait politiquement correct de se sentir victimes et choquées comme tout le monde l'avait décidé à leur place ? Que cela arrangerait tout le monde, tous ceux qui s’étaient jetés à pieds joints, gouvernement compris, pour donner des leçons hypocrites.
D’une certaine manière, cela pourrait se comparer à ce qu’a fait N’Doram (oui j’ose) sachant que N’Doram a su éteindre l’incendie alors que Rubiales n’a pas vu le coup venir.
Pour moi, on a l’équipe d’Espagne qui gagne la Coupe du Monde et le Président de la Fédé qui est euphorique. Il est fort probable que la joueuse lui plait. Alors au lieu de faire la bise comme aux autres, dans un élan bien mal calculé, il lui vole un baiser sur la bouche quand elle est face à lui. C’est un acte classifié comme agression sexuelle. Après il veut peut-être lui passer (lourdement) le message qu’elle lui plait (elle spécifiquement), j’ai le droit de le penser ou c’est interdit ?
Elle est surprise je pense, possiblement mal à l’aise mais pas vraiment plus et elle s’en moque avec ses copines dans le bus. Et quand Rubiales entre dans le bus, je n’entends pas la foule des joueuses se mettre à le huer, ni lui faire comprendre que ce qu’il a fait n’est pas bien, bien au contraire ! Et après Hermoso est suffisamment grande pour lui dire oui ou non.
Je reviens sur N’Doram. Lui aussi a commis un acte répréhensible en tant que tel (propos homophobe), mais il a su et il a pu s’en expliquer et s’excuser très rapidement (ou on a su le lui faire comprendre). Et tous sur ce site sommes heureux de voir que cela n’a pas été monté en épingle contre lui (et donc Metz).
Pour Rubiales, on oublie tous que cela se passe en Australie, à la fois loin (c’est un peu comme Knysna) et en plus avec un décalage horaire positif. La délégation est déconnectée de ce qui se passe en Espagne. La finale se termine à 14h heure de Paris (et Madrid) si je me souviens. Quand les Espagnoles sont dans le bus, il est pas loin de minuit là bas, et tout le monde va plus ou moins dormir ou faire la fête. Or c’est pendant la nuit australienne et la soirée espagnole que la polémique enfle en Espagne. Le lendemain ils prennent l’avion avec 20 heures de vol. Quand ils atterrissent en Espagne, Rubiales est déjà « pendu haut et court ».
Et il improvise une défense maladroite, inventant que le baiser était consenti ou au moins non refusé (ce que la scène du bus a pu lui laisser croire en plus), ce qui fait qu’Hermoso ne peut qu’intervenir ensuite en donnant sa version, et c'est fini pour lui, c’est reparti en quenouille.
S’il avait dit (ou si on avait su ou pu lui faire dire) qu’il était simplement euphorique, qu’il l’avait trouvé belle et qu’il l’avait embrassée dans l’enthousiasme, et qu’il s’excusait si cela avait pu l’embarrasser, c’était terminé. Mais il ne l'a pas fait, il n'a pas su le faire.
Maintenant, il va « y passer » au-delà de ce qu’il mérite vraiment comme sanction, tout simplement parce que cela écorcherait trop la gueule de tous ceux qui se sont précipités pour l'exécuter d’avance, et que parmi ceux-là on a les médias, les politiques, qui jamais ne veulent (ou ne peuvent pour les seconds) admettre leurs erreurs. Et pour certains d'entre vous , relisez vos propos, manichéens, dichotomiques, blanc/noir, sans la moindre réflexion. La présomption d'innocence (ou de relativité de la culpabilité), ce n'est pas que pour soi-même, c'est pour les autres aussi.
Je finis par bien réaffirmer que Rubiales mérite une sanction (une suspension pas éternelle et tiens, pourquoi pas, un stage sur le sexisme comme on a donné à N’Doram sur l’homophobie), mais certainement pas la « peine de mort sociale » que l’on préconise à tour de bras pour lui sans réfléchir.
mais personne ne parle de cette vidéo...
(elle est de ci de là, mais on n'en parle absolument pas dans les gros médias qui ne s’étaient pas privés d'appuyer sur la tête du président de la Fédé espagnole, on l'évite, étonnant, non ? Non !)
https://www.footmercato.net/a7649646086 ... e-lespagne
Le droit, c'est instruire à charge et à décharge
Cette vidéo a été prise en gros une heure après la remise de la Coupe et le fameux baiser volé.
Cela ne remet pas en cause l'existence de l'acte dont a été victime Hermoso, mais cela peut quand même en redessiner les contours...
Depuis 10 jours, on nous explique que Rubiales est le pire gros porc que l'Espagne ait jamais porté.
J'observe ici même des jugements abrupts et simplistes, demandant son renvoi sans autre forme de procès, et on s'offusque du fait que la Fédération Espagnole pourrait soutenir ce Monsieur sans se demander une seule seconde si tout ceci ne serait pas aussi simple qu'on veut bien nous le dire.
Que voit-on dans le bus ?
Hermoso est assez amusée, certainement pas prostrée, et va chercher sur son téléphone la photo du baiser de Casillas à une journaliste (sa fiancée) après le Mondial 2010, et elle compare ce que lui a fait Rubiales avec ça. Ses équipières regardent les images et se marrent, la charrient. Celles qui sont plus loin demandent "qu'est-ce qui s'est passé ?" "Jenni a été embrassée" "Ah bon, par qui ?" "Rubi", et les autres se marrent aussi. Voilà que Rubiales passe dans le couloir du bus et toutes les joueuses le chambrent lui et Hermoso en chantant "un bisou, un bisou, un bisou".
Trois jours plus tard, ces mêmes joueuses sortent un communiqué offusqué indiquant qu'elles ne joueront plus tant que Rubiales n'aura pas démissionné.
Que s'est-il passé entre ces deux instants ? On peut m'expliquer ?
Pour moi on leur a bien expliqué qu’il serait politiquement correct de se sentir victimes et choquées comme tout le monde l'avait décidé à leur place ? Que cela arrangerait tout le monde, tous ceux qui s’étaient jetés à pieds joints, gouvernement compris, pour donner des leçons hypocrites.
D’une certaine manière, cela pourrait se comparer à ce qu’a fait N’Doram (oui j’ose) sachant que N’Doram a su éteindre l’incendie alors que Rubiales n’a pas vu le coup venir.
Pour moi, on a l’équipe d’Espagne qui gagne la Coupe du Monde et le Président de la Fédé qui est euphorique. Il est fort probable que la joueuse lui plait. Alors au lieu de faire la bise comme aux autres, dans un élan bien mal calculé, il lui vole un baiser sur la bouche quand elle est face à lui. C’est un acte classifié comme agression sexuelle. Après il veut peut-être lui passer (lourdement) le message qu’elle lui plait (elle spécifiquement), j’ai le droit de le penser ou c’est interdit ?
Elle est surprise je pense, possiblement mal à l’aise mais pas vraiment plus et elle s’en moque avec ses copines dans le bus. Et quand Rubiales entre dans le bus, je n’entends pas la foule des joueuses se mettre à le huer, ni lui faire comprendre que ce qu’il a fait n’est pas bien, bien au contraire ! Et après Hermoso est suffisamment grande pour lui dire oui ou non.
Je reviens sur N’Doram. Lui aussi a commis un acte répréhensible en tant que tel (propos homophobe), mais il a su et il a pu s’en expliquer et s’excuser très rapidement (ou on a su le lui faire comprendre). Et tous sur ce site sommes heureux de voir que cela n’a pas été monté en épingle contre lui (et donc Metz).
Pour Rubiales, on oublie tous que cela se passe en Australie, à la fois loin (c’est un peu comme Knysna) et en plus avec un décalage horaire positif. La délégation est déconnectée de ce qui se passe en Espagne. La finale se termine à 14h heure de Paris (et Madrid) si je me souviens. Quand les Espagnoles sont dans le bus, il est pas loin de minuit là bas, et tout le monde va plus ou moins dormir ou faire la fête. Or c’est pendant la nuit australienne et la soirée espagnole que la polémique enfle en Espagne. Le lendemain ils prennent l’avion avec 20 heures de vol. Quand ils atterrissent en Espagne, Rubiales est déjà « pendu haut et court ».
Et il improvise une défense maladroite, inventant que le baiser était consenti ou au moins non refusé (ce que la scène du bus a pu lui laisser croire en plus), ce qui fait qu’Hermoso ne peut qu’intervenir ensuite en donnant sa version, et c'est fini pour lui, c’est reparti en quenouille.
S’il avait dit (ou si on avait su ou pu lui faire dire) qu’il était simplement euphorique, qu’il l’avait trouvé belle et qu’il l’avait embrassée dans l’enthousiasme, et qu’il s’excusait si cela avait pu l’embarrasser, c’était terminé. Mais il ne l'a pas fait, il n'a pas su le faire.
Maintenant, il va « y passer » au-delà de ce qu’il mérite vraiment comme sanction, tout simplement parce que cela écorcherait trop la gueule de tous ceux qui se sont précipités pour l'exécuter d’avance, et que parmi ceux-là on a les médias, les politiques, qui jamais ne veulent (ou ne peuvent pour les seconds) admettre leurs erreurs. Et pour certains d'entre vous , relisez vos propos, manichéens, dichotomiques, blanc/noir, sans la moindre réflexion. La présomption d'innocence (ou de relativité de la culpabilité), ce n'est pas que pour soi-même, c'est pour les autres aussi.
Je finis par bien réaffirmer que Rubiales mérite une sanction (une suspension pas éternelle et tiens, pourquoi pas, un stage sur le sexisme comme on a donné à N’Doram sur l’homophobie), mais certainement pas la « peine de mort sociale » que l’on préconise à tour de bras pour lui sans réfléchir.