La 7ème merveille [Rallye - Sébastien Loeb]
Publié : 04 oct. 2010, 11:11
La septième merveille
Daniel Elena et Sébastien Loeb, un duo d’enfer... au septième ciel. Photo REUTERS
Sébastien Loeb a triomphé sur ses terres pour remporter le septième titre de sa carrière. Le pilote alsacien est seul au monde.
Ca, c’est fait. » En franchissant le point stop de Haguenau qui mettait un terme à ce premier Rallye de France disputé en Alsace, Sébastien Loeb et Daniel Elena se sont tapés dans la main. « Comme d’habitude, à part qu’il a fait la moitié du dernier tour la main à la fenêtre », confie le copilote monégasque. Ce « vieux couple », comme il le dit, a mis le monde à ses pieds pour la septième fois d’affilée – un exploit inédit – en signant sa soixantième victoire. Un record qui n’est pas près d’être égalé non plus : le retraité Marcus Gronholm pointe à trente longueurs.
De l’un de nos envoyés spéciaux
Ce succès s’est accompli dans des circonstances exceptionnelles dans le fief de Sébastien Loeb, devant une foule immense, qui n’avait d’yeux que pour son héros alsacien. « Il n’y avait pas besoin de road-book, il suffisait de suivre les spectateurs », sourit Daniel Elena, impressionné par une telle ferveur populaire. Même l’expérimenté Petter Solberg n’avait jamais vu ça. « Incroyable », a lâché le Norvégien, tout simplement ébahi par ces supporters qui se sont nichés partout pour voir passer la Citroën du duo champion du monde.
Un seul stress
En ce dimanche ensoleillé, Sébastien Loeb et Daniel Elena avaient cependant un ultime devoir à accomplir avant de faire sauter les bouchons : rallier l’arrivée dans des conditions correctes. La pression était déjà moindre après l’erreur commise, la veille, par Sébastien Ogier, dernière menace pour l’Alsacien dans ce championnat au cours duquel il avait déjà signé quatre succès. Le cinquième a été conforté dans le camp militaire de Bitche, où la Citroën n°1 est arrivée deuxième derrière celle de l’Espagnol Dani Sordo. Le deuxième passage sur le tracé mosellan annulé, il n’y avait plus qu’à assurer derrière.
Après Solberg, le Finlandais Jari-Matti Latvala s’est classé en tête dans la ville natale de Sébastien Loeb. Une anecdote. Devant l’hôtel de ville, l’enfant du pays pouvait laisser éclater sa joie. Le dénouement rêvé d’une saison pendant laquelle, avec Daniel Elena, ils sont montés sur tous les podiums sauf celui du Japon. « Là-bas, on est en survie, on ne sait pas pourquoi, avoue le copilote. On y a gagné une fois, mais on ne sait même pas comment. Il doit y avoir une erreur ! »
En Alsace, sur les routes de ses premiers rallyes, le meilleur pilote du monde est parvenu à éviter les pièges. « Le seul moment où j’ai stressé, c’a été samedi : dans la spéciale du Pays d’Ormont, la plus longue du rallye (35 km) », explique Sébastien Loeb, qui s’est adjugé sept des vingt spéciales de l’épreuve. « Sur asphalte, je suis capable d’aller vite sans faire n’importe quoi. » Le chouchou du public a donné une énième leçon devant une concurrence exacerbée. « Par rapport à mes débuts, estime-t-il, j’ai l’impression que le championnat se resserre pas mal : nous ne sommes plus deux à pouvoir gagner, mais cinq. »
Et Citroën demeure sur le devant de la scène. Encore plus à l’issue de Rallye de France : Loeb premier, Sordo deuxième, la marque aux chevrons a remporté son sixième championnat du monde des constructeurs. « Ça se termine en apothéose », se félicite Olivier Quesnel. Le directeur de Citroën Racing est comblé. « Pour moi, c’est le troisième titre, mais il a une autre saveur : il est acquis en France et dans la région de Sébastien. On a partagé son émotion. Pour nous, ce n’était pas simple mais alors lui, je ne sais pas comment il l’a fait. » Peu importe : la septième merveille lui appartient pour toujours.
Maxime RODHAIN.
Daniel Elena et Sébastien Loeb, un duo d’enfer... au septième ciel. Photo REUTERS
Sébastien Loeb a triomphé sur ses terres pour remporter le septième titre de sa carrière. Le pilote alsacien est seul au monde.
Ca, c’est fait. » En franchissant le point stop de Haguenau qui mettait un terme à ce premier Rallye de France disputé en Alsace, Sébastien Loeb et Daniel Elena se sont tapés dans la main. « Comme d’habitude, à part qu’il a fait la moitié du dernier tour la main à la fenêtre », confie le copilote monégasque. Ce « vieux couple », comme il le dit, a mis le monde à ses pieds pour la septième fois d’affilée – un exploit inédit – en signant sa soixantième victoire. Un record qui n’est pas près d’être égalé non plus : le retraité Marcus Gronholm pointe à trente longueurs.
De l’un de nos envoyés spéciaux
Ce succès s’est accompli dans des circonstances exceptionnelles dans le fief de Sébastien Loeb, devant une foule immense, qui n’avait d’yeux que pour son héros alsacien. « Il n’y avait pas besoin de road-book, il suffisait de suivre les spectateurs », sourit Daniel Elena, impressionné par une telle ferveur populaire. Même l’expérimenté Petter Solberg n’avait jamais vu ça. « Incroyable », a lâché le Norvégien, tout simplement ébahi par ces supporters qui se sont nichés partout pour voir passer la Citroën du duo champion du monde.
Un seul stress
En ce dimanche ensoleillé, Sébastien Loeb et Daniel Elena avaient cependant un ultime devoir à accomplir avant de faire sauter les bouchons : rallier l’arrivée dans des conditions correctes. La pression était déjà moindre après l’erreur commise, la veille, par Sébastien Ogier, dernière menace pour l’Alsacien dans ce championnat au cours duquel il avait déjà signé quatre succès. Le cinquième a été conforté dans le camp militaire de Bitche, où la Citroën n°1 est arrivée deuxième derrière celle de l’Espagnol Dani Sordo. Le deuxième passage sur le tracé mosellan annulé, il n’y avait plus qu’à assurer derrière.
Après Solberg, le Finlandais Jari-Matti Latvala s’est classé en tête dans la ville natale de Sébastien Loeb. Une anecdote. Devant l’hôtel de ville, l’enfant du pays pouvait laisser éclater sa joie. Le dénouement rêvé d’une saison pendant laquelle, avec Daniel Elena, ils sont montés sur tous les podiums sauf celui du Japon. « Là-bas, on est en survie, on ne sait pas pourquoi, avoue le copilote. On y a gagné une fois, mais on ne sait même pas comment. Il doit y avoir une erreur ! »
En Alsace, sur les routes de ses premiers rallyes, le meilleur pilote du monde est parvenu à éviter les pièges. « Le seul moment où j’ai stressé, c’a été samedi : dans la spéciale du Pays d’Ormont, la plus longue du rallye (35 km) », explique Sébastien Loeb, qui s’est adjugé sept des vingt spéciales de l’épreuve. « Sur asphalte, je suis capable d’aller vite sans faire n’importe quoi. » Le chouchou du public a donné une énième leçon devant une concurrence exacerbée. « Par rapport à mes débuts, estime-t-il, j’ai l’impression que le championnat se resserre pas mal : nous ne sommes plus deux à pouvoir gagner, mais cinq. »
Et Citroën demeure sur le devant de la scène. Encore plus à l’issue de Rallye de France : Loeb premier, Sordo deuxième, la marque aux chevrons a remporté son sixième championnat du monde des constructeurs. « Ça se termine en apothéose », se félicite Olivier Quesnel. Le directeur de Citroën Racing est comblé. « Pour moi, c’est le troisième titre, mais il a une autre saveur : il est acquis en France et dans la région de Sébastien. On a partagé son émotion. Pour nous, ce n’était pas simple mais alors lui, je ne sais pas comment il l’a fait. » Peu importe : la septième merveille lui appartient pour toujours.
Maxime RODHAIN.